Daniel Alamélou a été élu ce lundi 3 octobre président du Syndicat mixte de traitement des déchets du Nord et de l’Est, à l’unanimité des membres de la Cirest et de la Cinor. L'unique candidat succède à Michel Vergoz, maire de Sainte-Rose, démissionnaire de la présidence le 15 septembre dernier.
Michel Vergoz démissionnaire de la présidence du Sydne
La démission de Michel Vergoz, également 1er vice-président de la Cirest, avait été demandée par les élus de la Cinor notamment après la décision de la cour d’appel de Bordeaux de casser le marché conclu en 2017 entre le Sydne et Inovest pour le traitement des déchets du Nord et de l’Est.
Un marché majeur dont l’enjeu était avant tout de sortir de l’enfouissement des déchets pour se tourner vers la valorisation. Un objectif qu’il reste à atteindre.
"Sortir des querelles politiques"
Patrice Selly, maire de Saint-Benoît et président de la Cirest, veut mettre la politique de côté et estime que l’objectif est désormais de " se mettre au travail pour continuer à faire avancer des dossiers qui sont majeurs pour notre population ". L’élu qualifie ces dossiers de nombreux et complexes.
Sentiment partagé par Joé Bédier, le maire de Saint-André et nouveau 1er vice-président du Sydne : " c’est une obligation que de faire fi aujourd’hui et l’impasse sur toutes les petites querelles qui ont pu exister ".
Trouver des solutions au traitement des déchets du Nord et de l’Est
Pour Patrice Selly, les grandes préoccupations concernent principalement l’Unité de Valorisation Energétique, avec la problématique du CSR qui est aujourd’hui enfoui au lieu d’être brulé au sein de l’UVE du Nord et de l’Est.
Le CSR est un Combustible Solide de Récupération, ou de Recyclage, préparé à partir de déchets combustibles qui doit être brûlé dans des usines ou des Unités de Valorisation Energétique, qui brûlent les déchets pour produire de l’électricité.
L’autre problématique est de trouver le moyen d’éviter l’augmentation des taxes pour la population. Il faut trouver des solutions qui vont permettre de ne pas continuer à grever davantage les budgets des collectivités, insiste Patrice Selly.
" Aujourd’hui, on a pu le droit à l’erreur, puisqu’il y a derrière tout cela les administrés. " Joé Bédier, 1er vice-président du Sydne et maire de Saint-André
Limiter l’impact pour les administrés
Le 11 septembre dernier, le Sydne parvenait à un accord avec le prestataire Inovest, après que le marché de traitement des déchets passé entre eux en 2017 avait été jugé litigieux et cassé par la cour d’appel de Bordeaux le 5 mai. Le marché sera résilier en 2026 selon l’arrêt rendu, mais une régularisation est obligatoire avant novembre 2022.
Cette régularisation se matérialise par le versement de pénalités de l’ordre d’une vingtaine de millions d’euros chaque année, versée par le Sydne jusqu’en 2026. Des efforts financiers supplémentaires pour les collectivités de la Cirest et de la Cinor, qui ne seront pas sans conséquence pour les administrés.