TAAF : projet Cosmix embarque à bord de l’Astrolabe, direction le Pôle Sud

Des lycéens réunionnais ont embarqué un détecteur de rayonnement cosmique à bord de l’Astrolabe, direction le Pôle Sud. Ils comptent ainsi percer le mystère des flux de particules venus de l’espace, tout un programme.
Le navire polaire brise-glace, l’Astrolabe, a quitté La Réunion lundi 19 octobre, direction l’Antarctique. A son bord, la mission Cosmix, un projet scientifique et pédagogique porté par des lycéens de l’établissement Roland Garros du Tampon.

Une première mondiale pour un projet de lycéens réunionnais, qui a été rendue possible grâce au partenariat entre les Terres Australes et Antarctiques Françaises, la Marine Nationale et l’Académie de La Réunion.
  

Au plus près des pôles

Les scientifiques en herbe ont ainsi pu envoyer leur détecteur de rayonnement cosmique dans les TAAF, un terrain d’expérimentation idéal pour leurs recherches. Les pôles enregistrent en effet davantage de rayonnement, selon Philippe Carret, professeur de sciences physiques au lycée Roland Garros. Il devrait y être observé un flux plus important de rayons cosmiques.

L’année dernière déjà, le Marion Dufresne avait embarqué un détecteur de rayonnements cosmiques dans les Terres Australes. Cette fois, avec le navire brise-glace, l’Astrolabe, il ira beaucoup plus près du Pôle Sud, soit aux alentours de -66°.

Ce détecteur de rayonnement cosmique a été conçu au Centre d’Etudes Nucléaires de Bordeaux-Gradignan et prêté aux Lycée Roland Garros par Sciences à l’Ecole.
 


L’atelier de physique des "deux infinis"

Les relevés recueillis par le détecteur seront directement communiqués aux élèves une fois par semaine. Ils pourront ainsi les exploiter dans le cadre de l’atelier de physique des "deux infinis" du lycée, avec parfois le concours de chercheurs réputés.
 

" C’est l’occasion de faire venir des chercheurs, pour eux comme pour nous. "

Philippe Carret, professeur de Physique au lycée Roland Garros du Tampon



Ils étudient ainsi les variations du rayonnement cosmique dans l’Océan Indien, et vérifient l’effet de latitude caractéristique de ce flux de particules venu de l’espace : les muons. Ils ont ainsi eu l’occasion de rencontrer un Professeur réputé, spécialiste mondial de la météorologie extra-planétaire, extra-terrestre.

L’atelier permet également à ces élèves volontaires de découvrir des métiers qu’ils n’imaginaient même pas et de susciter parfois des vocations. Depuis 2015, certains y aillant participé sont en train de s’orienter vers ces métiers.