Dans le sud, des agriculteurs s’inquiètent du coût de raccordement pour irriguer leurs champs

Des agriculteurs se sont réunis à Mont-Vert, ce mercredi 3 mai, pour évoquer l’irrigation de leurs champs de cannes.
Des agriculteurs se sont réunis à Mont-Vert, ce mercredi 3 mai, pour évoquer l’irrigation de leurs champs de cannes. Le chantier d’aménagement hydraulique est presque fini, mais les agriculteurs ne savent pas comment financer leur raccordement à ce système d’irrigation.

L’inquiétude des agriculteurs du sud de La Réunion. Comment vont-ils financer leur raccordement au système d’irrigation mis en place par le Département et l’Union Européenne ? Ils se sont réunis, ce mercredi 3 mai, à Mont-Vert pour évoquer l’irrigation de leurs champs de cannes. Le chantier d’aménagement hydraulique est quasiment achevé.

Regardez le reportage de Réunion La 1ère :

Dans le sud, les agriculteurs s’inquiètent du coût de raccordement pour irriguer leurs champs de cannes

346 hectares irrigués

Le Département et l’Union Européenne ont financé ces travaux du "Plan d’Extension des Périmètres Irrigués du Sud" pour permettre d’irriguer près de 346 hectares dans les hauts de Mont-Vert, Petite Ile, Bassin Plat et le Tampon.

Sur certains secteurs, des tests ont été effectués, mais le raccordement à ce réseau a un coût pour les agriculteurs. Il faut aménager les parcelles pour l’irrigation et l’arrosage.  

Le coût du raccordement

"Il faut acheter les compteurs, les tuyaux, les canons et tout le système d’irrigation, explique Stéphane Lallemand, agriculteur. Il faut compter environ 70 000 euros pour irriguer une zone de dix hectares".

Le syndicat des jeunes agriculteurs veut interpeller les acteurs de la filière canne sur la possibilité d’utiliser le reliquat de la campagne sucrière de 2021.

Le reliquat de la campagne 2021

"Il y a un reliquat de 2021 de 3,2 millions, nous demandons à ce qu’il soit reversé aux agriculteurs ou mis dans une caisse de partage pour relancer la filière", explique Bryan Alaguirissamy, du syndicat des jeunes agriculteurs du canton Sud.

Pour Rémy Thurloy, agriculteur lui aussi, pas question de mettre la main au portefeuille. "Le reliquat de 2021 doit être redonné aux planteurs, il nous revient, assure-t-il. Si j’ai cet argent, je n’ai pas besoin de l’Etat pour acheter mes tuyaux".

La Collectivité et l’Europe ont mené ce chantier pour répondre aux problématiques de l’eau et anticiper le changement climatique à venir. Mais pour les agriculteurs, la situation est devenue difficile après deux années de sécheresse, des campagnes sucrières en berne et des trésories à sec.