Dans les exploitations agricoles, il y a de l’effervescence. Avec l’arrivée de Garance, c’est toute la production qui risque d’être détruite, et par conséquent, les revenus des agriculteurs.
Wilson Mussard, 27 ans, s’est lancé dans la tomate hors sol, sous serres au 22ème km à la Plaine des Cafres. Sur une surface de 4000 mètres carrés, 12 000 plants de tomates.
C'est la période de la récolte après 3 mois de pousse. S’il venait à perdre la totalité de sa production, il lui faudrait racheter sur sa trésorerie les nouveaux plants, un investissement compris entre 1500 et 3000 euros. Il lui faudra attendre encore 3 mois avant une nouvelle récolte, soit 6 mois sans revenus.
Aussi, pour mettre toutes les chances de son côté, il a misé sur le renforcement de ses bâches. À distance régulière, il enserre la structure de cordes pour limiter la prise au vent.
À ses côtés, son salarié, un voisin mais aussi et surtout sa maman Marta, inquiète pour l'exploitation de son fils. Lors du passage du cyclone Bélal, il avait perdu la moitié de sa production. Elle même éleveuse de vaches laitières, elle connait l'angoisse lors du passage d'un cyclone.
"On est très angoissés par le passage de ce cyclone. Et mon fils comme il est dans le hors sol, donc si il perd, il perd toute sa production malheureusement. En tant que maman je suis très stressée. [...] Quand on travaille dans l'agriculture, ce n'est pas une période facile."
Marta -Maman de Wilson Mussard
Regardez le reportage de Réunion la 1ère :
Pour les consommateurs qui désirent avoir des produits frais, ce sont vers les tubercules comme la patate, la pomme de terre ou les carottes qu’il faut se tourner. Tout ce qui est fruits et légumes ne se conservent que peu de jours au réfrigérateur, pour peu qu’il n’y ait pas de coupure dans le réseau électrique.
Les produits les plus à risque lors du passage d’un cyclone sont les salades, les brèdes, les épices, les fruits comme les tomates, les bananes, les mangues... Même les pomme de terre, dont c’est la période de plantation actuellement, risquent d’être lavés, voire de disparaitre avec le lessivage des terres.
Regardez l’intervention de Jean-Max Payet, directeur du marché de gros de Saint-Pierre, dans le JT de 12h30 :
Sur les étals du marché du Chaudron, les tomates sont abîmées par la pluie, mais pas leur prix. Le kilogramme se négocie entre 2.5 euros et 3 euros, pour une caisse négociée à 40 euros sur le marché de gros. Les forains notent que les clients viennent faire quelques réserves en vue du passage de Garance.
Regardez le reportage de Réunion la 1ère :