Le Tampon : la rue Galliéni rebaptisée "somin marronaz" par des militants

Lors d'une nouvelle action symbolique dans le sud, la rue Galliéni a été rebaptisée "somin marronaz" par des militants identitaires.
Hier, dans le cadre d'une première action symbolique, des militants réunionnais ont suivi l'appel lancé en métropole par Black Dragon France et LDNA (la Ligue de Défense Noire Africaine) et avaient vandalisé la statue de François de Mahy, à Saint Pierre.

Ils ont peint en rouge la tête de la statue représentant François de Mahy, homme politique réunionnais du 19ème et du début du 20ème siècle. Ses mains ont aussi été couvertes de sang. Plus loin, c'est la plaque de la rue, au nom de François de Mahy, qui a été taguée de noir jusqu'à ce qu'on ne distingue plus son nom.
 
On reproche à François de Mahy, sa participation à la politique de « pacification », lors de la colonisation de Madagascar, menée par Joseph Galliéni, dont les méthodes étaient extrêmement brutales. Joseph Galliéni a notamment ordonné le massacre des menalamba, membres d'un mouvement politique insurrectionnel malgache, à la toute fin du 19ème siècle.
 

Au tour de Joseph Galliéni

Jeudi soir déjà, une statue de Joseph Galliéni sur la place Vauban, à Paris, a été recouverte d'un drap blanc.


Ce matin, à La Réunion cette fois (au Tampon précisément), la rue Galliéni, a été rebaptisée "somin marronaz" par des militants identitaires. Une action synchronisée avec d'autres militants ultramarins en Martinique et en Guadeloupe, qui ont eux aussi rebaptisé les rues qui portaient ce nom en "Lari Mawonaj".
 
Pour certains activistes qui ont participé à l'action :
 

"I dérange a nou parce que le system nou lé dan i choisi ce genre de personnage. I selectionne nout mémoire et nou veu plus de l’histoire écrite par les vainqueurs. Le parlement européen la reconnu l'esclavage comme un crime contre l'humanité mais kossa le ban auteurs i fait dan nout espace pulique alors ? Déplacer tout ça, i permet a nou de remet de la lumière sur notre passée. Nou enlev, mais nous laisse la place à nos héros à nous."


Ils considèrent cette action comme de l'art et ont choisi de la synchroniser avec celles des antillais, comme une action dans un "rond point virtuel".