TEMOIGNAGE. "Il faut enlever ce poids qui nous fait culpabiliser" : Marie, 182kg, fait partie des 15% de Réunionnais qui souffrent d’obésité

"Il faut s’entourer de médecin, de nutritionniste et surtout enlever ce poids qui nous fait culpabiliser". C’est le message qui tient à faire passer Marie, 36 ans.

"L‘obésité n’est pas forcément de notre faute, il faut trouver des réponses et un bien être", explique la jeune femme qui souffre d’obésité morbide. "Je pèse 182 kilos pour 1m66, c'est énorme et dangereux", confie Marie.

Une obésité génétique

Il y a quelques mois encore, elle pesait 240 kilos. Marie fait partie des 15% de Réunionnais qui souffrent d’obésité. Il y a deux ans, le diagnostic est tombé, l’un des gênes de Marie est défaillant. Son obésité est génétique.

"J’ai tout le temps envie de manger, mon corps n’a aucun stop pour s’arrêter", explique la jeune femme qui prend un traitement expérimental pour tenter "de créer artificiellement la sensation de société".

Regardez son témoignage sur Réunion La 1ère :

Une vie bouleversée

Le quotidien de Marie est bouleversé par la maladie. "J’ai des difficultés dans les transports, des difficultés à monter des escaliers, des difficultés à trouver un logement adapté", énumère Marie qui a déjà chuté dans sa baignoire.

Ses semaines sont rythmées par les suivis médicaux avec des rendez-vous chez les kiné, médecin, infirmier.

L'Odhirathon pour lutter contre l’obésité

L'obésité et le surpoids touchent au total 45 % des Réunionnais. Ce dimanche 23 mars, la commune du Tampon a accueilli la 6^ème édition de l’Odhirathon. Cette manifestation de lutte contre l’obésité a rassemblé plus de 500 personnes au Parc des Palmiers avec au programme de la course à pied et de la randonnée.

"L’objectif est de donner un signal fort pour lutter contre l’obésité, explique Rose Von-Fah-Hin, directrice de l'AURAR. Montrer que chacun peut le faire grâce à l’activité physique et le sport qui permettent de lutter contre l’obésité et la sédentarité et qui sont l’affaire de tous.

Un circuit d’un peu plus d’un kilomètre était proposé, ainsi qu’une marche de plus de 2km et d’une course de 10km. En plus des activités physiques, plusieurs ateliers d’informations ont été dressés au cœur du parc des Palmiers pour accompagner les patients et ceux qui souhaitent préserver leur santé, de manière préventive.