Ce cas de transmission de la dengue par voie sexuelle est « une information d’importance mondiale » selon une épidémiologiste espagnole. L’annonce faite ce vendredi interpelle la communauté scientifique et les spécialistes du moustique tigre qui parlent pour certains de paradoxe
Depuis ce vendredi, la nouvelle d’un cas de dengue transmis par voie sexuelle en Espagne fait réagir. Le Centre européen de prévention et contrôle des maladies a précisé que ce dernier était à sa connaissance « le premier cas de transmission par voie sexuelle du virus de la dengue entre deux hommes » ajoutant que « un cas de probable transmission sexuelle entre une femme et un homme avait fait auparavant l’objet d’un article (scientifique) en Corée du Sud ».
A la Réunion, le virus qui circule quasiment d’une saison à l’autre, fait l’objet d’une surveillance permanente de la part de l’Agence régionale de santé aidée d’un réseau de médecins sentinelles répartis dans toute l’île. Le département a aussi mis en place une méthode préventive de lutte anti-vectorielle grâce à la "Technique de l’insecte stérile", projet mené par une équipe de l’IRD(Institut de recherche pour le développement), dirigé par le Dr Louis Clément Gouagna.
Interrogé sur ce cas de transmission de dengue par voie sexuelle en Espagne, Louis-Clément Gouagna, s’est montré très prudent.
« On sait que le mode de transmission de la dengue est uniquement par les moustiques tigre. Le moustique tigre existe bien en Espagne où ce cas de "transmission sexuelle" de la dengue a été soupçonné, et ces moustiques auraient bien pu assurer la transmission du virus de l'homme infecté à son ami. En tout cas, une transmission sexuelle de la dengue est une possibilité jamais soupçonnée, mais qui ne peut être généralisée à partir d'un seul cas, qui peut être dû au simple hasard. La mise en évidence d'autres cas similaires, notamment en zone endémique, ou mieux, des expériences notamment sur des animaux (rats par exemple) pourraient permettre de confirmer ou non ce mécanisme » .
Le spécialiste du moustique tigre parle donc d’une "aberration épidémiologique". "Comme il est établi que le mécanisme épidémiologique de transmission du virus de la dengue est via la piqûre de moustiques, tout autre mode de transmission, ici par voie sexuelle est selon moi une "aberration", ou mieux un "paradoxe" car contraire au principe de base de maladies à transmission vectorielle.
A la Réunion, le virus qui circule quasiment d’une saison à l’autre, fait l’objet d’une surveillance permanente de la part de l’Agence régionale de santé aidée d’un réseau de médecins sentinelles répartis dans toute l’île. Le département a aussi mis en place une méthode préventive de lutte anti-vectorielle grâce à la "Technique de l’insecte stérile", projet mené par une équipe de l’IRD(Institut de recherche pour le développement), dirigé par le Dr Louis Clément Gouagna.
Interrogé sur ce cas de transmission de dengue par voie sexuelle en Espagne, Louis-Clément Gouagna, s’est montré très prudent.
« On sait que le mode de transmission de la dengue est uniquement par les moustiques tigre. Le moustique tigre existe bien en Espagne où ce cas de "transmission sexuelle" de la dengue a été soupçonné, et ces moustiques auraient bien pu assurer la transmission du virus de l'homme infecté à son ami. En tout cas, une transmission sexuelle de la dengue est une possibilité jamais soupçonnée, mais qui ne peut être généralisée à partir d'un seul cas, qui peut être dû au simple hasard. La mise en évidence d'autres cas similaires, notamment en zone endémique, ou mieux, des expériences notamment sur des animaux (rats par exemple) pourraient permettre de confirmer ou non ce mécanisme » .
Une abberation épidémiologique
Le spécialiste du moustique tigre parle donc d’une "aberration épidémiologique". "Comme il est établi que le mécanisme épidémiologique de transmission du virus de la dengue est via la piqûre de moustiques, tout autre mode de transmission, ici par voie sexuelle est selon moi une "aberration", ou mieux un "paradoxe" car contraire au principe de base de maladies à transmission vectorielle.