Travail le dimanche : les magasins Mr.Bricolage baissent le rideau

En application de la décision de justice rendue à l’encontre de l’enseigne, les magasins Mr.Bricolage affichent portes closes ce dimanche 24 novembre. La fermeture vaut pour la journée entière à Saint-Denis et Saint-Paul et à partir de 13h pour Sainte-Suzanne et Saint-Pierre.
C'est aujourd'hui, dimanche 25 novembre, que s'applique la décision de justice prise le 18 novembre dernier à l'encontre de l'enseigne Mr.Bricolage pour non-respect des horaires légaux.

Le tribunal de grande instance de Saint-Denis a en effet estimé qu'un arrêté préfectoral pris en le 7 octobre 1966 devait prévaloir sur la loi Macron de 2015, donnant ainsi raison aux plaintes de la CGTR commerce.
 
Impossible donc de faire ses courses ce dimanche matin aux Mr.Bricolage de Saint-Denis et de Saint-Paul. C’est en revanche à partir de 13h que les magasins de Saint-Pierre et de Sainte-Suzanne sont contraints de fermer leurs portes, et ce jusqu’au lundi 13h.

Reportage de Laurent Figon et Willy Thévenin.
©Reunion la 1ère
 

Quid des salariés ?

Dans un communiqué, la société Sorebric sous enseigne Mr.Bricolage regrette vivement cette décision qui " aura des impacts sociaux inévitables ". Elle explique ainsi que :
 

"  Les 47 étudiants embauchés dans nos magasins ne pourront plus bénéficier de leur rémunération à hauteur de 600 € brut mensuels en moyenne. "


Elle ajoute que 35% des collaborateurs permanents de l’enseigne travaillaient le dimanche sur la base exclusive du volontariat, explique la société. Ils ne bénéficieront plus du doublement de la rémunération de dimanche, ni du jour de repos complémentaire dans la semaine qui précède le jour travaillé.
 

Affaire à suivre

Le dossier est, en tout cas, loin d'être clos. La CGTR commerce veut continuer son combat contre les ouvertures en fin et en début de semaine en assignant en justice d'autres enseignes, comme par exemple Leroy Merlin qui, par anticipation, a annoncé la fermeture de ses 2 magasins le lundi matin.

Des enseignes dont les propriétaires, eux non plus, ne comptent pas en rester là. Le conflit devrait donc se poursuivre prochainement sur le terrain juridique.