C'est un sujet de crispation depuis de nombreuses années entre les représentants syndicaux et les dirigeants de commerces. Ce vendredi, la question du travail dominical était au cœur des discussions au siège de la Direction du travail à Saint-Denis.
Après une première réunion à la mi mai, syndicats et patronat se sont retrouvés de nouveau dans la matinée pour établir un calendrier de négociations et au bout de trois heures de discussions, les différentes parties ont convenu que celles-ci débuteraient le 1er juillet prochain.
Des accords vieux de plus de 50 ans
Autour de la table, les dirigeants des commerces alimentaires et non alimentaires étaient représentés par le patron du Medef, Didier Fauchard, mais aussi par les représentants de la Confédération des PME (CPME) et de la Fédération du commerce et de la distribution (FCD).
L'enjeu est de taille puisqu'il s'agit de réviser des accords en vigueur depuis de plus de 50 ans. L'ouverture des commerces les dimanches et lundi est en effet encadrée par les arrêtés préfectoraux de 1966 et si les syndicats de salariés se disent prêts à faire des concessions, il n'est pas question pour autant, soulignent-ils, de remettre en cause le repos de 24 heures.
Les syndicats pour une fermeture dès dimanche midi
Dans le détail, c'est la question des grandes surfaces après 12h qui fait débat. Jusqu'à présent, celles-ci sont ouvertes jusqu'à 12h30... "Pour nous, ça doit être fermeture le dimanche midi et ouverture le lundi midi. La CGTR ne lâchera pas là-dessus", insiste Georges Caro, le secrétaire général de l'organisation syndicale.
Les syndicats voudraient un accord unique pour les secteurs de l'alimentaire et du non alimentaire, mais le Medef s'y oppose. "Chaque chose en son temps, lâche Didier Fauchard. D'abord, effectivement, l'alimentaire puisque c'est le secteur sur lequel participe la FCD, et puis on attaquera le non alimentaire dans la foulée. Si on chercher à traiter l'ensemble des sujets simultanément, on va complexifier les sujets".
Au final, tout porte à croire l'on ne réfléchit plus aujourd'hui à une abrogation des arrêtés de 1966, comme le demandait le patronat, mais plutôt vers un "dépoussiérage" des textes.