Un cas autochtone de chikungunya confirmé à La Réunion, une première depuis plus de dix ans

l'Aedes Aegypti vecteur de la dengue, du zika et du chikungunya
C'est une première depuis plus d'une dizaine d'années à La Réunion. Un patient résidant à Saint-Gilles-les-Bains a contracté le chikungunya. Il s'agirait d'un cas autochtone puisque l'homme n'a pas séjourné à l'étranger. Des traitements de lutte anti-vectorielle ont été réalisés autour du domicile de la personne.

Cela fait plus d'une dizaine d'années qu'un cas de chikungunya n'a pas été détecté à La Réunion.

Le 23 août dernier, un cas a été confirmé à Saint-Gilles-les-Bains annonce l'Agence régionale de Santé. Le patient est un homme qui n'aurait pas séjourné à l'étranger ces derniers jours. Il s'agit donc d'un cas autochtone et le patient selon les autorités sanitaires se porte bien. 

Regardez le reportage de Réunion La 1ère : 

Chikungunya à La Réunion : un cas autochtone détecté, une première depuis plus de dix ans. Reportage

Traitement par insecticide dans le quartier 

Dès l’identification du cas, des agents de lutte anti-vectorielle de l’ARS se sont rendus au domicile du patient.

Une recherche et une destruction des lieux de ponte autour du domicile ont été réalisées. Le traitement par insecticide a également débuté dans le quartier. 

Le traitement et la sensibilisation des habitants du quartier, pour supprimer les gîtes et se protéger des  piqûres de moustique, se poursuivront la semaine prochaine. Les professionnels de santé du secteur et les services d’urgences ont été informés de la situation. 

Plus de circulation du chikungunya à La Réunion mais une veille active 

Le traitement et la sensibilisation des habitants du quartier, pour supprimer les gîtes et se protéger des piqûres de moustique, se poursuivront la semaine prochaine. Les professionnels de santé du secteur et les services d’urgences ont été informés de la situation. 

Suite à une épidémie massive de chikungunya survenue à La Réunion entre 2005 et 2006, cela faisait désormais plusieurs années qu’il n’y avait pas eu de cas autochtones détectés sur le territoire. 

Pour autant, une surveillance active continue a été maintenue pour cette maladie à déclaration obligatoire. L'ARS précise que "cette surveillance a été particulièrement renforcée au cours des épidémies de dengue et de Covid-19, afin de permettre toute détection précoce du chikungunya".

Les bons gestes à adopter 


Le chikungunya est transmis par le moustique tigre « aedes albopictus ». La population, et plus particulièrement les habitants de Saint-Gilles-les-Bains, est encouragée à appliquer les mesures de prévention au quotidien pour lutter contre la propagation du virus :

  • Éliminer les lieux où les moustiques peuvent pondre leurs œufs
    Les moustiques se multiplient en pondant leurs œufs dans des récipients et objets contenant de 
    l’eau situés autour de la maison. Pour lutter contre les moustiques, il faut supprimer à son domicile les gîtes larvaires ou les vider toutes les semaines : coupelles, petits récipients, gouttières, pneus, plantes retenant l’eau ...

  • Se protéger des piqûres de moustique (sprays anti-moustiques, moustiquaires pour les enfants et personnes alitées, diffuseurs/serpentins, vêtements longs…)
    Comment se protéger des piqûres de moustique ?

  • Consultez votre médecin traitant en cas de symptômes (fortes fièvres, douleurs articulaires, maux de tête, grosse fatigue…) et continuez à vous protéger contre les piqûres de moustiques

Si vous êtes malade, afin de prévenir les formes graves de la maladie :

  • surveillez votre état de santé, surtout entre le 4ème et le 8ème jour de la maladie
  • consultez votre médecin traitant ou un service d'urgence si vous avez des signes et symptômes suivants : douleurs abdominales sévères, vomissements persistants, impossibilité de s'alimenter/s'hydrater, grande fatigue, agitation
  • rendez-vous à l’hôpital en cas de dégradation de votre état de santé

    Les formes graves touchent tous les âges : nourrissons, enfants, adultes et personnes âgées. Elles surviennent aussi bien chez des personnes en bonne santé que chez des personnes qui présentent des pathologies.

    Les nourrissons peuvent développer les mêmes symptômes et formes graves que les adultes. En cas de fortes fièvres ou perte d’appétit, il existe un risque de déshydratation ou de dénutrition.

    Les parents sont donc invités à prendre rendez-vous avec leur médecin/pédiatre. Comme pour les adultes, une dégradation de l’état de santé entre le 4ème et le 8ème jour nécessite une consultation rapide.

    Certaines maladies étant susceptible d’altérer le foie, il est recommandé de suivre strictement les recommandations de son médecin sur la prise de paracétamol.