Le personnel manifeste depuis 6 heures ce mercredi matin devant l'hôpital de Saint-Pierre. Les soignants dénoncent le manque d'effectif et de moyens pour faire face à l'afflux toujours plus important de patients. Une motion détaillant les revendications va être déposée à la sous-préfecture.
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Nouvelle manifestation devant les urgences de Saint-Pierre, ce mercredi 26 juin 2019, à l'appel du collectif Soignants au Bord du Gouffre. Il y a trois ans, le personnel de ce service a décidé de s'unir pour dénoncer ses conditions de travail. Pendant son service, un agent avait été blessé à un genou, en voulant ramener à la raison un patient agité.
Ce malheureux épisode, devenu courant dans les hôpitaux de France, a déclenché une vraie crise d'angoisse et un burn-out chez l'une des collègue présente. "Le lendemain, ses collègues apprenaient qu'elle avait été récupérée par les sapeurs-pompiers au Gouffre de l'Etang-Salé avec l'intention d'attenter à ses jours", d'où le nom du collectif explique Katia Bonneville de la CFTC santé et membre des SBG.
La manifestation de ce mercredi 26 juin est la suite logique du mouvement initié fin mai 2019. Les annonces de la ministre de la Santé ne règlent pas les problèmes quotidiens auxquels sont confrontés les médecins, infirmier(e)s et aides soignant(e)s. "Les renforts qui avaient été affectés pour l'épidémie de dengue doivent combler les absences des collègues en arrêt maladie. Trois sont blessés. Le premier a été victime d'un accident du travail et les deux autres ont aggravé des pathologies au poignet et aux cervicales en tenant leurs postes malgré les recommandations de leur médecin. Aujourd'hui, elles n'ont plus le choix. Elles ont été arrêtés !", explique Katia Bonneville.
À 11 heures, les manifestants se sont dirigés en convoi vers la mairie de St-Pierre et une délégation s'est rendue à la sous-préfecture pour déposer une motion de leurs revendications. cette motion s'adresse à Mme Buzin, ministre de la Santé et des Affaires Sociales, à Mr Jacques Billant Préfet de la Réunion, à Mme Martine Ladoucette Directrice de l'ARS Océan Indien et à Mr Lionel Calenge Directeur Général du CHU
Participent à cette manifestation la CFTC, FO et la CFDT.
L'ajustement immédiat des effectifs paramédicaux manquants (cadres infirmiers,infirmiers DE et aide-soignant)
La pérennisation des postes paramédicaux : STOP aux contrats tr-s courts de quelques jours qui ne favorisent pas la formation des agents aux spécificités du travail aux urgences et favorisant une mise en danger sur la prise en charge des usagers.
Le respect de la vie privée des agents (rappel sur les congés, repos etc. ..)
La prise en considération d'une vraie prise en charge des risques psychosociaux et du risque accru d'agression en cette période où se rajoute l'affluence des patients par rapport à la dengue.
L'institution d'une prime liée aux risques (violence, exposition au sang ...)
La reconnaissance de la spécificité infirmière par le biais de formations validantes, diplomantes.
La reconnaissance des pratiques avancées infirmières et aide-soignantes.
Le respect du calendrier des travaux du secteur IOA.
Le solutionnement de l'absence de retour à domicile en ambulance les nuits, les week-ends et les jours fériés, pour assurer la sécurité et la dignité des patients les plus fragiles en attente pendant de longues heures.
Ce malheureux épisode, devenu courant dans les hôpitaux de France, a déclenché une vraie crise d'angoisse et un burn-out chez l'une des collègue présente. "Le lendemain, ses collègues apprenaient qu'elle avait été récupérée par les sapeurs-pompiers au Gouffre de l'Etang-Salé avec l'intention d'attenter à ses jours", d'où le nom du collectif explique Katia Bonneville de la CFTC santé et membre des SBG.
Une motion déposée à la sous-préfecture de Saint-Pierre
La manifestation de ce mercredi 26 juin est la suite logique du mouvement initié fin mai 2019. Les annonces de la ministre de la Santé ne règlent pas les problèmes quotidiens auxquels sont confrontés les médecins, infirmier(e)s et aides soignant(e)s. "Les renforts qui avaient été affectés pour l'épidémie de dengue doivent combler les absences des collègues en arrêt maladie. Trois sont blessés. Le premier a été victime d'un accident du travail et les deux autres ont aggravé des pathologies au poignet et aux cervicales en tenant leurs postes malgré les recommandations de leur médecin. Aujourd'hui, elles n'ont plus le choix. Elles ont été arrêtés !", explique Katia Bonneville.
À 11 heures, les manifestants se sont dirigés en convoi vers la mairie de St-Pierre et une délégation s'est rendue à la sous-préfecture pour déposer une motion de leurs revendications. cette motion s'adresse à Mme Buzin, ministre de la Santé et des Affaires Sociales, à Mr Jacques Billant Préfet de la Réunion, à Mme Martine Ladoucette Directrice de l'ARS Océan Indien et à Mr Lionel Calenge Directeur Général du CHU
Participent à cette manifestation la CFTC, FO et la CFDT.
Les revendications de la motion
Le respect des recommandations SFMU (Société Française de Médecine d'Urgence) concernant le ratio personnel soignant/ nombre d'entrées annuellesL'ajustement immédiat des effectifs paramédicaux manquants (cadres infirmiers,infirmiers DE et aide-soignant)
La pérennisation des postes paramédicaux : STOP aux contrats tr-s courts de quelques jours qui ne favorisent pas la formation des agents aux spécificités du travail aux urgences et favorisant une mise en danger sur la prise en charge des usagers.
Le respect de la vie privée des agents (rappel sur les congés, repos etc. ..)
La prise en considération d'une vraie prise en charge des risques psychosociaux et du risque accru d'agression en cette période où se rajoute l'affluence des patients par rapport à la dengue.
L'institution d'une prime liée aux risques (violence, exposition au sang ...)
La reconnaissance de la spécificité infirmière par le biais de formations validantes, diplomantes.
La reconnaissance des pratiques avancées infirmières et aide-soignantes.
Le respect du calendrier des travaux du secteur IOA.
Le solutionnement de l'absence de retour à domicile en ambulance les nuits, les week-ends et les jours fériés, pour assurer la sécurité et la dignité des patients les plus fragiles en attente pendant de longues heures.