Vie Chère : une plateforme citoyenne veut amener de la transparence dans le débat

Prix de la bouteille de gaz, de l’énergie ou encore de l’eau, la vie est plus chère de 28% à La Réunion. Un collectif, constitué en décembre dernier, monte au créneau pour identifier les raisons de la vie chère et pousser l’Etat à agir.

Créée en fin d’année dernière, la plateforme citoyenne contre la vie chère veut lutter pour faire baisser les prix. Sur les réseaux sociaux, le collectif a lancé le recensement des hausses de prix et des propositions de solutions pour maintenir le pouvoir d’achat des Réunionnais.

Identifier les raisons de la vie chère

Avec la crise épidémique, certaines matières 1ères, le coût des transports et les matériaux de construction connaissent une augmentation significative. L’association a été reçue en préfecture ce mardi 11 janvier. Prix de l’eau, coût de l’énergie, prime inflation ou encore prix de la bouteille de gaz ont été abordés. La rareté du foncier qui fait grimper en flèche le prix des terrains était également au centre des débats.

La plateforme citoyenne contre la vie chère souhaite travailler sur les remontées d’information du terrain sur les prix et leur évolution. Ils veulent ainsi " mettre en place des groupes de travail pour accélérer les choses ou dénoncer certaines pratiques ", explique Karim Juhoor, membre de la plateforme.

Didier Vaïtilingom, porte-parole du collectif, insiste sur le rôle de l’Etat sur la question de la vie chère, à savoir contrôler et sanctionner des abus ou des marges déraisonnables.

La formation des prix sous le contrôle de l’Etat

Pour les membres de la plateforme citoyenne, l’Etat doit surveiller les entreprises, et particulièrement celles qui font des marges abusives, et les citoyens doivent surveiller l’Etat dans la mise en place des actions.

Le Secrétaire Général pour les Affaires Régionales de la préfecture les a rassurés en ce sens, confirmant qu’à La Réunion des entreprises sont sous surveillance de l’Etat, pratiquant parfois des marges déraisonnables. Engagement a été pris avec la plateforme citoyenne de surveiller ces prix, voire de contrôler et de sanctionner.  

Tant qu’il n’y aura pas d’exemple sur la formation des prix à La Réunion, les abus continueront ", insiste le porte-parole de la plateforme citoyenne contre la vie chère, Didier Vaïtiligom.

Des réunions thématiques sont prévues dans les mois à venir, notamment avec l’Observatoires des Prix, des Marges et des Revenus de La Réunion.