L’Observatoire Volcanologique du Piton de la Fournaise souffle ses 40 bougies. Depuis sa création les scientifiques ont enregistré 77 éruptions. Leur mission : étudier et comprendre le fonctionnement du volcan pour mieux le surveiller. Une activité désormais étendue à Mayotte.
L’histoire de La Réunion est directement liée à celle de ses volcans. Le Piton des Neiges d’abord avant son endormissement depuis 12 000 ans. Le Piton de La Fournaise ensuite, qui assure le relais avec un dynamisme reconnu à l’échelle de la planète. Au fil des ans, les volcans réunionnais ont façonné le relief de l’île. Cirques, étangs, rivières et le fameux Enclos Fouqué.
Un enclos délimité en amont par la Plaine des Sables. En aval, bordé par le Tremblet sur la commune de Saint-Philippe et par Bois-Blanc sur la commune de Sainte-Rose. Au total, 96 km2 de zone inhabitée.
La quasi-totalité des éruptions se déroulent dans cet amphithéâtre naturel où les coulées de basaltes sont colonisées par des lichens, des mousses, des orchidées sauvages et des goyaviers généreux.
Restent les éruptions où le spectacle cède sa place au risque pour la population.
En mars 1977, une éruption démarre dans l’enclos sous les regards des volcanologues Maurice et Katia Krafft. Les images révèlent des torrents de laves très fluides. Des projections très hautes. Les coulées gagnent la Plaine des Osmondes et dévalent les Grandes Pentes.
Les 5, 7 et 8 avril, de nouvelles fissures apparaissent. Cette fois, sur le flanc nord-est du massif de la Fournaise. A l’extérieur de l’enclos. Juste, au-dessus du village de Bois-Blanc. En quelques heures un vent de panique se propage au sein de la population. L’ordre d’évacuer est donné.
C’est dans la nuit du 9 au 10 avril que le volcan atteint le littoral. Le village de Piton Sainte-Rose est coupé en deux. Traversé par un flot de laves. Plusieurs habitations sont détruites.
Le 13 avril, en pleine semaine sainte, un bras de coulée s'arrête autour de l'église, rebaptisée depuis : Notre-Dame des Laves.
L’éruption, elle, se poursuit. Un autre bras de coulée atteint la mer pour constituer une plate-forme encore visible aujourd'hui.
Des éléments pris très au sérieux par les autorités. Deux ans plus tard, l’observatoire volcanologique du Piton de la Fournaise voit le jour en décembre 1979. Les scientifiques disposent enfin d’un outil pour tenter de décrypter le fonctionnement du volcan.
En 40 ans, ils ont étudié 77 écoulées étalées sur 1850 jours d’éruption. Avec au compteur 743 millions de m3 de lave. L’île s’est agrandie à plusieurs reprises. L’Océan et ses vagues ont cependant retaillé le profil de la côte du sud sauvage.
Sur le terrain, les mesures se poursuivent. Un travail de longue haleine. Sans cesse les scientifiques tentent d'améliorer la compréhension de la réalimentation du système volcanique. Une connaissance destinée à développer de nouveaux outils, pour prévenir la population des dangers du volcan.
(RE)Voir le reportage de Loïs Mussard:
Un enclos délimité en amont par la Plaine des Sables. En aval, bordé par le Tremblet sur la commune de Saint-Philippe et par Bois-Blanc sur la commune de Sainte-Rose. Au total, 96 km2 de zone inhabitée.
1977, l’éruption qui secoue la population
La quasi-totalité des éruptions se déroulent dans cet amphithéâtre naturel où les coulées de basaltes sont colonisées par des lichens, des mousses, des orchidées sauvages et des goyaviers généreux.
Restent les éruptions où le spectacle cède sa place au risque pour la population.
En mars 1977, une éruption démarre dans l’enclos sous les regards des volcanologues Maurice et Katia Krafft. Les images révèlent des torrents de laves très fluides. Des projections très hautes. Les coulées gagnent la Plaine des Osmondes et dévalent les Grandes Pentes.
De nouvelles fissures à l’extérieur de l’Enclos
Les 5, 7 et 8 avril, de nouvelles fissures apparaissent. Cette fois, sur le flanc nord-est du massif de la Fournaise. A l’extérieur de l’enclos. Juste, au-dessus du village de Bois-Blanc. En quelques heures un vent de panique se propage au sein de la population. L’ordre d’évacuer est donné.
C’est dans la nuit du 9 au 10 avril que le volcan atteint le littoral. Le village de Piton Sainte-Rose est coupé en deux. Traversé par un flot de laves. Plusieurs habitations sont détruites.
Le 13 avril, en pleine semaine sainte, un bras de coulée s'arrête autour de l'église, rebaptisée depuis : Notre-Dame des Laves.
L’éruption, elle, se poursuit. Un autre bras de coulée atteint la mer pour constituer une plate-forme encore visible aujourd'hui.
L’observatoire créé à la Plaine-des-Cafres
Des éléments pris très au sérieux par les autorités. Deux ans plus tard, l’observatoire volcanologique du Piton de la Fournaise voit le jour en décembre 1979. Les scientifiques disposent enfin d’un outil pour tenter de décrypter le fonctionnement du volcan.
En 40 ans, ils ont étudié 77 écoulées étalées sur 1850 jours d’éruption. Avec au compteur 743 millions de m3 de lave. L’île s’est agrandie à plusieurs reprises. L’Océan et ses vagues ont cependant retaillé le profil de la côte du sud sauvage.
Sur le terrain, les mesures se poursuivent. Un travail de longue haleine. Sans cesse les scientifiques tentent d'améliorer la compréhension de la réalimentation du système volcanique. Une connaissance destinée à développer de nouveaux outils, pour prévenir la population des dangers du volcan.
(RE)Voir le reportage de Loïs Mussard: