Saint-Denis : débrayage au lycée Marguerite Jauzelon pour demander la reprise des cours de physique-chimie

Débrayage au lycée Marguerite Jauzelon
Des élèves et parents d'élèves du lycée Marguerite Jauzelon à Bellepierre ont débrayé ce lundi afin de protester contre l'absence de plusieurs professeurs de physique-chimie. Depuis le début de l'année, l'enseignement de cette matière est compromis. A Saint-Louis, ce sont les agents techniques qui ont débrayé, là encore contre un manque de personnel.

Ils n'étaient pas en classe mais dans la rue devant le lycée Marguerite Jauzelon de Bellepierre ce lundi matin. Les élèves, ainsi que quelques parents, ont effectué un débrayage afin de protester contre les absences de plusieurs professeurs de physique-chimie de l'établissement depuis le début de l'année scolaire. 

Plusieurs centaines d'élèves se tenaient devant les grilles de l'établissement scolaire, scandant "On veut des TP !". 

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Les élèves du lycée Marguerite Jauzelon ont du mal à avoir cours de physique-chimie depuis le début de l'année. Ils ont débrayé ce lundi.

Absence de cours et de TP 

Selon Mauricia Henry, porte-parole des parents d'élèves, non seulement les professeurs de cette matière sont absents, mais les laboratoires dans lesquels ont lieu les travaux pratiques (TP) sont fermés. 

Résultat : "ils ont râté 35% des cours", explique-t-elle. Une situation d'autant plus compliquée pour ceux qui doivent passer leur baccalauréat cette année, ou compléter leur dossier Parcoursup. "Il y a des élèves qui n'ont jamais eu de travaux pratiques. On demande que nos enfants puissent suivre les cours de physique-chimie jusqu'au bac", clame Mauricia Henry, membre de la PEEP.

"On est lâchés" 

Lui fait partie des plus impactés. Aurélien est en terminale, spécialité Physique-Chimie. Alors que son programme lui prévoit six heures par semaine dans cette matière, il dit n'en avoir eu qu'une dizaine depuis la rentrée. A cela s'ajoute l'absence de travaux pratiques. "C'est outrageant de ne pas pouvoir avoir accès à tous les services nécessaires", peste le lycéen.

Lia est elle aussi inquiète. "A la fin de l'année on a le bac, et on va le passer et être noté comme tout le monde", regrette-t-elle, disant avoir "vu la prof une ou deux fois" depuis le début de l'année scolaire. "Qu'on nous donne des remplaçants ou au moins les cours pour qu'on essaie de réviser de notre côté. Là on n'a rien et on est lâchés comme ça, ça va nous pénaliser", lance-t-elle.

Un problème reconnu depuis le début d'année

Le proviseur du lycée, Thierry Bussy, reconnaît que "de nombreux cours n'ont pas eu lieu depuis ce début d'année" en raison de "problèmes de mise en oeuvre des travaux pratiques" et de "professeurs absents". "C'est une situation que je m'efforce de gérer avec l'autorité académique depuis le début de l'année", affirme-t-il, tout en informant les parents d'élèves présents à l'origine du débrayage qu'ils peuvent "être reçus par des représentants du rectorat".

Débrayage aussi à Saint-Louis 

Notons aussi que du côté de Saint-Louis, un autre débrayage a eu lieu ce lundi matin, cette fois-ci au lycée professionnel de Roches Maigres pour dénoncer un manque d'effectif parmis les agents techniques territoriaux.

En conséquence, la charge de travail est trop importante, et l'hygiène est "compromise" dans l'établissement, explique Patrice Bègue, encadrant du service général au lycée de Roches Maigres. 850 élèves sont ici scolarisés, dans 26 000m2 de bâti qui sont à entretenir. 

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Débrayage des agents du lycée Roches maigres à Saint-Louis

Sur les 21 agents qui devraient travailler dans l'établissement cette année, seuls 11 sont présents, "voire 13 parfois", dit-il. En cause, des arrêts maladie longue durée, des agents mutés et pas remplacés, affirme Jean-Maurice Periyanagom, membre de l'UNSA présent sur les lieux ce lundi. 

"On attend toujours un effectif permanent au moins pour réduire la charge de travail d'un personnel au bout du rouleau", termine Patrice Bègue.