Parmi les deux prévenus, un coach sportif est soupçonné d’être la tête de pont du réseau. Son domicile et son magasin de produits diététiques ont été perquisitionnés, les enquêteurs y ont trouvé des produits dopants, de l’argent en espèce et des voitures de luxe.
Le compte-rendu d'audience :
Deux hommes soupçonnés de trafic d'anabolisants risquent jusqu’à 4 ans de prison
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Des effets secondaires dévastateurs
Ce mardi 24 octobre, lors de procès, les deux mis en cause ont reconnu d'emblée s’être livrés à un trafic d'anabolisants d’autant qu’à la barre du tribunal leur physique de bodybuilder ne laisse aucun doute sur le fait qu'ils en aient eux-mêmes consommés.
Mais la question au centre des débats portait sur la dangerosité des produits dopants que prenaient leurs clients : des adeptes du culturisme. Une des athlètes coachée par Alan D. est aujourd'hui gravement mutilée. « J'étais jeune je n'avais pas conscience du danger » se défend le bodybuilder qui se rend compte tardivement des effets secondaires dévastateurs des psychotropes : perte de sommeil, de la libido et agressivité.
Pour le ministère public , le coach sportif savait ce qu'il vendait, le parquet associe son business à un trafic pour la renommée et pour l'argent facile. D’ailleurs « ce trafic lui a permis de mener grand train de vie » souligne la procureure.
Jusqu’à quatre ans de prison requis
Le parquet a requis 4 ans de prison avec un sursis, dont 2 ans aménageable avec bracelet électronique à l’encontre du coach, identifié comme la tête pensante du trafic. Le profil du second mis en cause est différent mais tout aussi coupable pour le ministère public qui réclame 2 ans de prison avec la moitié de sursis. Les deux trafiquants présumés pourraient aussi avoir à payer une amende de 10 000 € avec sursis. Le jugement sera rendu le 28 novembre prochain.