Les petits pêcheurs professionnels protestent contre l'entrée en vigueur d'une nouvelle convention internationale, les obligeant à suivre une formation, s'ils veulent continuer à exercer. Une trentaine de pêcheurs se sont regroupés au sein d'un collectif. Ils dénoncent cette nouvelle mesure.
Les petits pêcheurs professionnels protestent contre l’entrée en vigueur en France d’une nouvelle convention internationale, qui les oblige à suivre une formation, s’ils veulent continuer à exercer. Une trentaine de pêcheurs, de Saint-Pierre, se sont regroupés au sein d’un collectif.
Reportage de Réunion la 1ère.
La convention SCTW pêche
Cette convention oblige les pêcheurs à mettre à jour leur formation. Une formation d'une quinzaine de jours, et qui coûte environ 500 euros. Si les pêcheurs ne disposent pas de cet acquis, ils ne pourront plus retourner en mer. Le collectif de pêcheurs demandent une reconnaissance de la validation des acquis. "Certains pêcheurs ont 50 ans, voire plus, et après 25 années de navigation, retourner à l'école peut être compliquée pour certains de nos anciens", explique un professionnel.
"C'est le côté administratif qui pèse sur la pêche"
Actuellement, La Réunion compte moins de 200 pêcheurs professionnels, alors qu'en 2009, la profession comptait plus de 400 professionnels. Des pêcheurs qui ont cessés d'exercer à cause de plusieurs facteurs : changements climatiques, charges sociales, la hausse du carburant ou encore la hausse du prix des appâts. "Il y a une raréfaction du poisson dans les zones où l'on pêche. On a des bateaux de 7 mètres et selon les conditions météorologiques, on ne peut pas naviguer", explique un pêcheur.
"On est les derniers maillons de la chaîne"
Les petits pêcheurs professionnels de La Réunion se disent être : "Les derniers maillons de la chaîne de la pêche. Avec nos embarcations de 7 mètres, on est pas autorisé à aller au-delà de 5 000 nautiques des côtes", confit un pêcheur professionnel. La zone de pêche est extrêmement réduite pour les petits pêcheurs professionnels. "Alors que les DCP sont à 6 000 des côtes. Donc on part dans notre cours, et on ne peut pas travailler parce qu'il n'y a pas de poissons. On est limité là où l'on pêche. Nous on demande à ce que la zone de pêche soit étendue", conclut-il.