Originaire du Sud de la France, Albert Calmette fait ses études de médecine à Brest en Bretagne. Diplômé, il débute sa conquête des mers qui l'amène à Saint-Pierre et Miquelon. C'était en 1888.
Localement, il étudia une maladie répandue à l'époque, le rouge de la morue : une maladie touchant le poisson causée par les sels utilisés pour le conserver.
Autre anecdote sur le docteur Calmette, il assista à l'exécution par guillotine de Auguste Néel un matin de 1889. La seule exécution publique jamais orchestrée à Saint-Pierre-et-Miquelon. Il demanda à étudier le corps de meurtrier condamné mais y a renoncé selon les archives.
Fait intriguant à la suite de cet évènement, le docteur Louis Thomas, qui travailla avec le docteur Calmette, prit en photo une tête sans corps à l'hôpital de Saint-Pierre. Le mystère perdure sur l'identité de l'individu décapité sur la photo.
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En 1890, le médecin quitte l'archipel et poursuit son épopée qui va le conduire à trouver des remèdes à certaines maladies tropicales, et même à participer à la création de l'institut Pasteur de Lille. C'est d'ailleurs là qu'il mène ses recherches sur la tuberculose avec un confrère vétérinaire. C'est ainsi que le vaccin BCG est né.
En hommage à ce grand scientifique, une rue lui est dédiée depuis 1989 à Saint-Pierre.
C'est par où ? La chronique de Albin Girardin à voir dans l'émission Ça vaut le détour: