Le maillot rouge du Stade Brestois sur les épaules, le patch D2 de la FFF floqué sur l'épaule, on pourrait croire qu’Alexandra Atamaniuk ne s’est jamais arrêtée. Dans le couloir, ou bien au milieu de terrain, la championne du monde U17 a réalisé une saison pleine avec plus de 22 matchs disputés pour son retour chez les professionnelles.
Pourtant, après une coupure de trois ans à Saint-Pierre et Miquelon et une grossesse, ce n’était pas gagné. Mais c’était sans compter la préparation de la jeune femme lors de ses années dans l’archipel :
Je m’entraînais avec les garçons l’été, et je jouais au futsal l’hiver. Puis j’allais courir très souvent, j’allais aussi à la salle de sport. Si tu ne t’entretiens pas pendant cette coupure, tu peux faire une croix sur un éventuel retour.
Alexandra Atanamaniuk
Une coupure nécessaire
C’est comme si cette coupure de trois ans l’avait renforcée. Les matchs et les déplacements chaque week-end, la préparation physique estivale et son lot de sacrifices ont usé la joueuse professionnelle.
"Depuis que je suis jeune je n’ai pas eu beaucoup d’été par exemple. Après j’étais en sélection, c’était magnifique. Mais j’ai ressenti le besoin de faire une pause."
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Une pause nécessaire donc, qui lui a permis de profiter de sa famille. Mais aussi de ressentir un manque de la compétition à haut niveau : "J’ai senti le besoin de retrouver ce niveau-là. Ce break m’a fait énormément de bien, car j’ai pu ressentir à nouveau le manque de la compétition."
Une montée en puissance au fil de la saison
Prête physiquement, Alexandra n’avait plus qu’à se concentrer sur les aspects techniques du football lors de la reprise. "Avec sept semaines de préparation, j’ai eu le temps de me remettre dedans. J’avais une bonne condition en arrivant, donc j’étais focus que sur le football."
Des bonnes performances et quelques buts, prouvent le retour en forme de l'ex internationale U17 et U19. Néanmoins, à l'arrivée, la descente de son équipe vient ternir son bon bilan personnel. "On s'est loupé sur les deux derniers matchs... C'est comme ça." Un échec, qui est loin de démoraliser la Brestoise :
On descend en D3, mais on retrouvera les mêmes déplacements, et le même budget qu'en D2. Il faudra juste rebondir.
Alexandra Atamaniuk
"J'aimerais bien jouer à l'étranger"
À 28 ans, après des passages à Saint-Etienne, Dijon ou bien Nancy, Alexandra se considère comme chanceuse. "Je vis que du football, donc j'ai juste à penser à aller m'entraîner et faire mes soins. C'est une chance."
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Toutefois, après dix ans de carrière au haut niveau, la polyvalente milieu de terrain reste ambitieuse et se prend à rêver d'ailleurs. "Il me reste un de contrat ensuite on verra. J'aimerais bien jouer à l'étranger. C'est une expérience qui me tenterait..."