Des visites médicales pour les pompiers volontaires de Saint-Pierre et Miquelon

Un médecin-chef est dans l'archipel en ce moment pour faire passer des visites médicales aux pompiers du territoire. Ils sont 65 à en bénéficier. L'objectif est de vérifier leur forme, mais aussi d'instaurer un réel suivi médical.
Trente minutes avec un médecin spécialisé : les pompiers de l'archipel se soumettent à un bilan complet de leurs aptitudes physiques et médicales. Des vérifications qui n'avaient pas été faites depuis quatre ans. 


Pas de médecin habilité pour ces visites sur l'archipel 

 

On a un cadre réglementaire qui est assez contraignant, n'importe quel médecin ne peut pas réaliser la médecine d'aptitude des sapeurs-pompiers. Donc il faut pour ça un médecin sapeur-pompier. On n'a pas sur l'archipel de médecin qui accepte de prendre à son compte cette mission, par manque de formation, par manque de temps, par manque de compétences. Du coup, on a été obligés de faire venir un médecin à cet effet.

Simon Mary, coordinateur sécurité civile à la préfecture 


Ghislain Catrou, assistant sécurité civile et infirmier, s'est occupé de coordonner cette mission pour faciliter le suivi global. "Mon rôle a été de coordonner la mission en amont et la mission elle-même avec la venue du médecin", raconte-t-il. Cet infirmier a d'ailleurs effectué des examens en amont pour faciliter le travail du médecin. 
 

Ça me fait un gain de temps terrible car pour faire une évaluation médicale d'un sapeur-pompier par rapport à sa capacité médicale à faire sa mission, il y a besoin d'un certain nombre d'examens complémentaire. On a besoin d'estimer sa capacité cardio-vasculaire, son audition, sa vision, son ossature, sa capacité musculaire.

Docteur Vincent Audfray, médecin-chef au service départemental d'incendie et de secours de Charente-Maritime


Garantir la sécurité des pompiers en intervention 


Les pompiers et leurs responsables aimeraient que ce bilan complet se fasse plus régulièrement. Pour Simon Mary, ces visites médiales sont primordiales : "Il faut s'inscrire dans une véritable politique de prévention vis-à-vis de ces agents, qui je le rappelle sont tous volontaires, en tout cas pour les sapeurs-pompiers des deux municipalités. C'est en plus de leur travail, c'est une contrainte supplémentaire.(...) donc c'est vraiment de la prévention, c'est pour garantir leur santé et leur sécurité sur les interventions."

La solution serait de pouvoir réaliser ces opérations localement en formant du personnel. Les sapeurs-pompiers de l'archipel seraient alors mieux suivis, et plus régulièrement auscultés. 

Le reportage de Clémentine Baude et Hélène Corbie :