Fragile financièrement, la compagnie aérienne locale fait face à des difficultés accrues depuis le début de la pandémie de Covid-19. Elle demande à bénéficier d'une aide pour "circonstances exceptionnelles", sous peine d'arrêt total de son activité.
Sans aide financière exceptionnelle de l'État, Air Saint-Pierre pourrait mettre la clé sous la porte. La direction de la compagnie aérienne locale vient d'informer ses 49 salariés de ses grosses difficultés financières, accentuées par la crise sanitaire liée au coronavirus.
À lire aussi > Coronavirus : annulations en série dans les hôtels de Saint-Pierre et Miquelon
La situation est critique. L'entreprise de transports n'aurait, selon ses employés, plus que quelques semaines de trésorerie d'avance. "Nous sommes en capacité de poursuivre notre mission jusqu'à fin juin', commente le pilote Yves Chemla. "Après cette date, les avions risquent d'être cloués au sol avec aucune liaison aérienne pour desservir l'archipel." Une demande de soutien financier, via une réévaluation de la délégation de service public de la compagnie, a été envoyée fin avril au ministère de la transition écologique et solidaire, sans succès jusqu'à présent.
Dans un courrier à Annick Girardin envoyé jeudi 7 mai, le président de la collectivité Stéphane Lenormand avait déjà exprimé ses inquiétudes quant à la situation financière de la compagnie aérienne locale. "Je souhaite vous interpeller pour que le ministère des outre-mer apporte son soutien et puisse assurer la survie de la compagnie Air Saint-Pierre" écrivait-il. "Comme vous le savez, il s'agit de l'unique opérateur aérien présent à Saint-Pierre et Miquelon et donc notre seul lien avec notre environnement régional."
La compagnie aérienne locale bénéficie déjà d'une aide de l'État, à hauteur de 2,4 millions d'euros par an pour ses rotations avec le Canada, et jusqu'à 800 mille euros pour la liaison estivale avec Paris. Mais le reste de son budget annuel - soit 6 millions d'euros - provient habituellement des recettes de ses lignes commerciales. Or, les restrictions de vols mises en place depuis avril par la préfecture ont fortement affecté l'entreprise.
À lire aussi > Coronavirus : plusieurs élus de Saint-Pierre et Miquelon demandent l'annulation de tous les vols directs depuis Paris prévus cet été
Les salariés de la compagnie vont, de leur côté, se réunir pour évaluer leurs perspectives d'avenir. "Nous avons décidé d'écrire un courrier au préfet afin de l'alerter de cette situation, qu'il doit d'ailleurs déjà connaître" affirme Yves Chemla. Contactée ce vendredi 8 mai, la direction d'Air Saint-Pierre n'a pas souhaité s'exprimer. Des négociations sont toujours en cours avec l'État.
Explications de Claudio Arthur.
À lire aussi > Coronavirus : annulations en série dans les hôtels de Saint-Pierre et Miquelon
La situation est critique. L'entreprise de transports n'aurait, selon ses employés, plus que quelques semaines de trésorerie d'avance. "Nous sommes en capacité de poursuivre notre mission jusqu'à fin juin', commente le pilote Yves Chemla. "Après cette date, les avions risquent d'être cloués au sol avec aucune liaison aérienne pour desservir l'archipel." Une demande de soutien financier, via une réévaluation de la délégation de service public de la compagnie, a été envoyée fin avril au ministère de la transition écologique et solidaire, sans succès jusqu'à présent.
L'unique compagnie aérienne de Saint-Pierre
Dans un courrier à Annick Girardin envoyé jeudi 7 mai, le président de la collectivité Stéphane Lenormand avait déjà exprimé ses inquiétudes quant à la situation financière de la compagnie aérienne locale. "Je souhaite vous interpeller pour que le ministère des outre-mer apporte son soutien et puisse assurer la survie de la compagnie Air Saint-Pierre" écrivait-il. "Comme vous le savez, il s'agit de l'unique opérateur aérien présent à Saint-Pierre et Miquelon et donc notre seul lien avec notre environnement régional."
La compagnie aérienne locale bénéficie déjà d'une aide de l'État, à hauteur de 2,4 millions d'euros par an pour ses rotations avec le Canada, et jusqu'à 800 mille euros pour la liaison estivale avec Paris. Mais le reste de son budget annuel - soit 6 millions d'euros - provient habituellement des recettes de ses lignes commerciales. Or, les restrictions de vols mises en place depuis avril par la préfecture ont fortement affecté l'entreprise.
À lire aussi > Coronavirus : plusieurs élus de Saint-Pierre et Miquelon demandent l'annulation de tous les vols directs depuis Paris prévus cet été
Les salariés de la compagnie vont, de leur côté, se réunir pour évaluer leurs perspectives d'avenir. "Nous avons décidé d'écrire un courrier au préfet afin de l'alerter de cette situation, qu'il doit d'ailleurs déjà connaître" affirme Yves Chemla. Contactée ce vendredi 8 mai, la direction d'Air Saint-Pierre n'a pas souhaité s'exprimer. Des négociations sont toujours en cours avec l'État.
Explications de Claudio Arthur.