Hockey sur glace : Les porte-étendards de St-Pierre-et-Miquelon

Le Mondial Elite 2016 se poursuit et l’Équipe de France continue de faire vibrer ses supporters. Une formation dont fait partie Valentin Claireaux, représentant de Saint-Pierre-et-Miquelon. Il nous parle de son plaisir de servir sous les drapeaux français.
Rédigé par Alexandre Pouliot-Roberge

Ce dimanche, les Bleus ont profité d’un congé bien mérité. Avec cinq points au classement, l’Équipe de France occupe le sixième rang de son groupe. Au sein de la formation française, deux représentants de St-Pierre-et-Miquelon portent fièrement l’étendard de l’archipel. L’un d’eux, Valentin Claireaux, nous parle son plaisir de servir sous les drapeaux français. « C’est toujours un honneur de jouer pour l’équipe nationale. Ma famille et mes amis m’envoient des messages pour me dire qu’ils m’ont vu à la télévision. Ça parait un peu surréaliste, car ils peuvent seulement regarder la LNH en temps normal. Les Championnats mondiaux, c’est la seule occasion qu’ils ont de nous voir. Ils en profitent. »


"C’est à nous de prendre la relève pour décrocher des victoires"


Les joueurs de l’équipe de France doivent mettre les bouchers doubles, car il y a beaucoup d’absents au sein de la formation. Stéphane Roussel n’est toujours pas arrivé à St-Petersburg, tandis que Stéphane Da Costa est blessé. Valentin avoue que c’est un obstacle difficile à surmonter. « Le hockey français progresse, mais nous faisons encore partie des petites nations dans ce tournoi. Nos joueurs de la LNH et de la KHL ont un impact immédiat sur l’équipe lorsqu’ils la rejoignent. En leur absence, c’est à nous de prendre la relève pour décrocher des victoires. »
 
Les Français ont aussi plusieurs joueurs à l’infirmerie. Tim Bozon, fils du mythique Philippe Bozon, doit jouer avec une blessure à l’épaule. La défensive des bleus a aussi été décimée par les blessures, comme l’explique le St-Pierrais Jonathan Janil. « Durant les matchs préparatoires, beaucoup de nos cadres se sont blessés. Nous devons donc être d’autant plus responsables en défensive. On s’en tire bien jusqu’à maintenant, même si on a plus de misère lors des gros matchs. Ça nous permet de prendre de l’expérience et ça nous aide à nous préparer pour les Mondiaux de l’an prochain. »
 

"On croit toujours dans nos chances"


En 2017, les Championnats mondiaux de hockey sur glace auront lieu à Paris. La France est donc qualifiée d’office pour l’an prochain. Le Président de la Fédération de hockey française, Luc Tardif, a déjà déclaré aux médias qu’il ne veut pas pour autant voir ses joueurs lever le pied lors des Mondiaux de St-Petersburg. Jonathan a compris le message. 
« On veut vraiment gagner notre place sportivement. Nous visons toujours à participer aux quarts de finale. On continue donc de travailler fort et de nous faire une place. On va jouer avec les meilleurs et prouver que la France à sa place dans ce groupe. »
 

Depuis trois ans, la France a été la bête noire de plusieurs superpuissances. En 2013, à Helsinki, les Bleus ont humilié les Russes grâce à une victoire de 2 à 1. En 2014, à Minsk, l’Équipe de France a surpris le Canada avec un gain de 3 à 2. Jonathan explique que les Français y ont pris goût. « Nous, on aime être le poison des grosses équipes. On joue nos matchs à 100 % et je dirais même à 200 % pour y arriver. L’an dernier, le Canada a déplacé sa grosse équipe et nous avons eu de très bons résultats contre eux en perdant seulement par un but. On croit toujours dans nos chances. »
 
Aujourd’hui, les Français auront la chance de faire mal paraitre une autre grosse équipe canadienne. Le match commencera à 11 h 15 de l’archipel. Comme Valentin Claireaux l’explique, un match contre les voisins canadiens n’est jamais ordinaire pour nos St-Pierrais. « C’est assez particulier, car, nous, nous sommes vraiment à côté du Canada. En plus, on est deux au sein de l’équipe. Ça fait toujours plaisir d’avoir un compatriote à côté de moi. »