Incendies au Canada : le témoignage de Robert-Yves Mazerolle, consul honoraire de France à Halifax

Robert-Yves Mazerolle, consul honoraire de France à Halifax
Depuis plusieurs semaines, le Canada est touché par d’importants feux de forêts. Après l’Ouest du pays, les flammes sévissent dans l’Est, près d’Halifax en Nouvelle-Ecosse. Comme des milliers d’autres habitants de la zone, Robert-Yves Mazerolle et sa femme ont été contraints d’évacuer leur domicile de manière préventive.

"En l’espace de cinq heures, le feu s’était déplacé sur plusieurs kilomètres" témoigne Robert-Yves Mazerolle, consul honoraire de France en Nouvelle-Ecosse, connu également dans l’archipel de Saint-Pierre et Miquelon pour son implication pour les français au sein de l’Acadie. Evacué dimanche 28 mai, il a pu retrouver son domicile vendredi 2 juin.

"Avec ma compagne, on voyait de grosses fumées"

Les incendies dans l’Est du Canada font toujours des ravages. En une semaine, 950 hectares de forêt sont partis en fumée entre Tantallon et Westwood Hills, plus de 150 maisons ont été détruites et plus de 200 infrastructures ont été endommagées.

80 pompiers ont été à pied d’œuvre pour tenter de maîtriser les flammes dans ce secteur d'Halifax. Pour l'heure, 85 % du feu a été contenu grâce notamment aux 45 millimètres de pluie tombés ce week-end des 3 et 4 juin et à l'absence de vent. Des conditions météorologiques totalement différentes la semaine dernière.

"Dimanche 28 mai il faisait chaud. Le temps était sec et il y avait du vent. Le feu s’est répandu très rapidement", raconte Robert-Yves Mazerolle. "Avec ma compagne, on faisait du vélo et on voyait de grosses fumées. On a ensuite appris qu’il y avait un gros feu du côté de Tantallon, pas loin de chez nous. Il fallait être prêt à partir en 30 minutes".

Il y avait trois zones d’évacuation. Nous, on était dans la troisième, c’est-à-dire celle qui était la moins à risque. On a donc eu le droit de revenir.

Robert-Yves Mazerolle, consul honoraire de France depuis 217

Avec la chance de pouvoir réintégrer une habitation épargnée par les flammes. Mais "la zone principale est encore en cours d’évacuation," précise-t-il. "Il y a des gens qui ne pourront pas rentrer tant que le feu ne sera pas officiellement éteint."