Originaire de Bayonne, la famille Pradère-Niquet arrive à Saint-Pierre en 1752. Ils sont propriétaires d'une pêcherie et de plusieurs embarcations destinées à la pêche. Comme le reste de la population de Saint-Pierre et Miquelon pendant le conflit franco-anglais, les Pradère-Niquet sont déportés à plusieurs reprises en métropole, jusqu'en 1795 où ils arrivent à Saint-Servan.
Pour combattre les anglais, Joseph devient corsaire. D'abord matelot puis capitaine à partir de 1801 sur plusieurs navires, dont la Junon avec lequel il fera ses preuves. Une dizaine de bâtiments anglais seront pris par la Junon en trois ans.
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En 1812, on fait construire pour le corsaire un vaisseau de deux-cents tonneaux, seize canons avec presque deux-cents hommes à bord. Pour rendre hommage à son archipel natal, il le baptise la Miquelonnaise et ramène ainsi de nombreux navires anglais de la guerre de course, ce qui ne plaît point à l'amirauté anglaise.
La Miquelonnaise se fait ainsi chasser durant plusieurs jours jusqu'à ne plus pouvoir lutter contre les frégates ennemies. Le navire sera ainsi rapatrié par ses armateurs en France signant la fin de la carrière de corsaire de Joseph Pradère-Niquet. Il mourra en 1825 en Sierra Leone.
Histoire d'en parler, la chronique présentée par Albin Girardin dans l'émission Ça vaut le détour: