Mélange d'art, de sciences et de nature, l'album du projet Inouï d'Alexandra Hernandez devrait sortir au printemps

La faune sous-marine de l’archipel révèle doucement ses secrets dans le studio d’Alexandra Hernandez. Capturés à l’aide d’hydrophones (gros micros qui vont sous l’eau), sons de crevettes, coquilles st jacques et araignées de mer résonnent dans les profondeurs de l'océan.

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Avec son équipe, la saint-pierraise a créé un spectacle unique où art et science ne font plus qu'un. Les bruits de mer intègrent la musique et le chant des artistes. Au dessus de la scène, une vidéo montrant les fonds marins complète le show. Le ton est alarmant et dénonce les activités humaines qui perturbent le développement des animaux. “Tout ce monde communique sous l'eau et au milieu de ça, il y a le bruit des hommes, indique Alexandra. Si il y a un dauphin qui passe là où se déroule des travaux en eaux profondes, il explose en vol. Ce sont des décibels dingues !”

C’est tout un projet collectif qui n'a qu'un but : que les gens s'intéressent à l’océan

Alexandra Hernandez

Mais le projet ne se limite pas à la scène. Depuis plus d’un an, Alexandra et son groupe ont élu domicile en région parisienne pour l’enregistrement de l’album du spectacle Inouï. L'équipe compte des musiciens mais également des scientifiques, des artistes et des collecteurs d'images. Ils oeuvrent tous ensemble pour composer une nouvelle voix de l'océan. 

On utilise tous ces sons pour montrer la diversité et montrer la fragilité. On montre le bruit que fait l’humain parce qu’on a pas conscience de ça quand on n’y est pas

Dominique Fillon, pianiste

“C’est un peu une sorte de conférence, explique Mathieu Duboscq, scnénariste et réalisateur. Des experts parlent de certains thèmes et la musique les lie, comme un trait d’union poétique. Mais en même temps, il y a de l'urgence et de la force dans le propos. 

Cet hiver, le programme est intense : finaliser album, spectacle et même un livre. A la fin du printemps, Alexandra Hernandez révèle que la première sera jouée à St Pierre. Une manière de rendre hommage à la faune de l'archipel, point de départ du projet.  

Un reportage signé Anne-Laure Martinot, Bruno Gabetta et Rael Moine.

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