Il fête aujourd'hui 100 ans d'une vie riche et ponctuée d'heureux hasards. Dès sa naissance, le 27 août 1924, André Frioult semble pouvoir compter sur la chance. Alors que le médecin estime qu'il ne survivra pas, il est sauvé grâce à sa mère qui, elle, le voit bouger, comme il le racontait à une équipe de la 1ère lors d'un entretien en 2021.
Débarquement de Provence
André est le cadet d'une famille de 3 enfants. Son père est marin puis capitaine de port. En 1944, à 19 ans, il part à la guerre. Là encore, la chance va de nouveau se manifester. Comme ce 10 janvier 1944, lorsqu'il embarque avec 118 autres appelés sur le Lady Rodney. Un navire qui aurait eu peu de chance de traverser l'Atlantique si le sous-marin allemand qui devait l'attaquer n'avait pas été dérouté pour apporter de l'aide à un autre navire submersible. C'est ce qu'aurait raconté le capitaine d'un bateau allemand longtemps après la guerre.
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André Frioult et ses camarades sont dirigés vers l'Afrique du Nord. Ils participent au débarquement de Provence avec la 1ère armée du général de Lattre de Tassigny. André est incorporé dans le 152e régiment du génie chargé d'enlever les mines et de faire les ponts. Et là encore la chance va être au rendez-vous alors qu'il échappe de peu à un engin explosif.
Ingénieur météo
C'est en septembre 1945 qu'il rejoint de nouveau l'archipel avec d'autres camarades, un bateau ayant pour destination le Canada ayant accepté de faire un détour par Saint-Pierre et Miquelon.
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Après la guerre, André Frioult travaille dans le secteur des travaux publics avant de passer un examen qui lui permet de rejoindre le service de météorologie. En 1952, il part en métropole où il passe un nouveau concours et devient ingénieur météo. Il exerce à Paris pendant 7 ans, avant de revenir dans son archipel natal en tant que directeur du service météorologique.
En 1987, il reçoit la légion d'honneur.
Martine Briand revient sur la vie d'André Frioult :