L'avis d'une sexologue sur la saison 4 de Sex Education

Si vous êtes au fait des nouvelles sorties de la plateforme de streaming Netflix, vous avez sans doute remarqué la sortie récente de la quatrième et ultime saison de Sex Education. Un programme décomplexé, qui traite de la sexualité chez les adolescents.

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Une thématique universelle, et une "série d’utilité publique" saluée par Marine Roulet, sexologue dans l’archipel. Pour elle, la série permet d'éveiller les consciences.

Je conseillerai aux jeunes de Saint-Pierre et Miquelon de regarder la série. J'ai trouvé ça vraiment bien que ces sujets soient abordés. Les jeunes peuvent se reconnaître dans le parcours des personnages, et je trouve ça intéressant. Cela les représente vraiment bien et ça dédramatise le sujet, car cela peut les rendre mal à l'aise parfois.

Marine Roulet

"Plein de choses sont utilisables en sexologie"

Aussi, en parallèle, un manuel d'éducation sexuel dérivé de la série a été dévoilé. Dedans, notion de consentement, de respect et de contraception sont à retrouver. "Plein de choses sont utilisables en sexologie", explique Marine Roulet. "On peut utiliser ce genre d'outils, comme des séries, des musiques pour travailler en éducation de la sexualité. La sexologie est encore très méconnue. Des fois on a une vision très restreinte de ce que c'est véritablement."

Mais la sexologue émet aussi quelques réserves. Notamment sur un personnage bien précis de la série. "J'avais trouvé dommage que dans la première saison la mère sexologue soit un peu dans le cliché de la femme ayant beaucoup d'aventures. Mais, d'un autre côté, on dépeint une femme libre, et c'est bien aussi... Il faut essayer de garder un esprit critique. "

"J'étais moi-même remplie de préjugés"

Pédagogie, éducation, mais surtout réconfort. Pour Marine Roulet, il est important de déconstruire les préjugés et ainsi rassurer. "C'est drôle car quand je suis rentré dans ce milieu, j'étais moi-même remplie de préjugés. Je pensais que je rencontrerai que des couples avec des problématiques, mais absolument pas. C'est beaucoup plus large. Il y a l'éducation à la sexualité, la notion d'aide mais aussi une mise en place de politique de réduction des risques d'un point de vue plus institutionnel."