Morgane Delfosse promène son regard le long du port de Saint-Pierre, sur le rivage et ailleurs. Dans le cadre de la dixième édition du photo festival en baie de Saint-Brieuc, la photographe a été sélectionnée pour le projet « Saint-Pierre-et-Miquelon / Baie de Saint-Brieuc, une histoire, une population, des paysages en miroir ».
À lire aussi : Le concours photo du musée de l'Arche devenu tradition à Saint-Pierre et Miquelon
Un travail photographique qui devait être adossé à la course transatlantique La Route des Terre-Neuvas, finalement repoussée à 2024.
Entre mémoire et récit
Morgane Delfosse a d'abord mené ses recherches en Bretagne, où elle a surtout tissé des liens de mémoire avec les descendants de Terre-Neuvas. En ce mois de février 2023, elle sillonne les îles Saint-Pierre et Miquelon pour construire en images le récit de l'autre côté de l'Atlantique.
Je me balade, j'essaie de chercher un peu par moi-même des traces de la pêche ici. De ce qui pourrait rester de l'époque de la grande pêche. Et je commence à rencontrer des gens qui ont une mémoire de cette histoire, qui peuvent témoigner et me raconter ce dont ils se souviennent.
Morgane Delfosse, photographe
La pêche à la morue, c'est à Saint-Pierre et Miquelon une histoire plus fraîche. Le moratoire, c'était il y a une trentaine d'année. En Bretagne, le retour de pêche des goélettes remonte à presque 100 ans en arrière.
À lire aussi : Il y a 30 ans les pêcheurs saint-pierrais défiaient le voisin canadien
Morgane Delfosse se décrit comme photographe documentaire dont le travail est surtout axé sur le portrait. Cet exercice sort un peu de son cadre habituel. Les paysages racontent aussi cette histoire. La mer devient personnage principal.
Linda Saci et Jérôme Anger ont suivi l'une des premières explorations de l'artiste dans le port de Saint-Pierre :