Les trois candidats en lice lors de ces élections (Annick Girardin élue, Jacqueline Cormier-André et Patrick Lebailly) avaient été épinglés par la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques, pour des irrégularités dans le dépôt de ceux-ci. Saisi, le Conseil constitutionnel a donc rendu sa première décision. Le compte de campagne d'Annick Girardin (Cap sur l'Avenir), sénatrice élue en septembre dernier, n'était pas accompagné "des relevés bancaires suffisants".
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Ce vendredi 13 septembre, le conseil constitutionnel a émis sa décision finale : " l’inéligibilité de Mme Girardin à tout mandat pour une durée d’un an à compter de la présente décision et de la déclarer démissionnaire d’office."
Les décisions du conseil constitutionnel ne sont en effet susceptibles d’aucun recours.
De son côté, Annick Girardin avait invoqué "la particularité du scrutin sénatorial de l'archipel" et fait valoir que "son mandataire financier avait procédé en mars 2024 à l'ouverture d'un compte bancaire et qu'elle n'avait engagé aucune dépense ni reçu aucune recette". Une ouverture de compte cependant postérieure à la clôture de la campagne et jugée "sans incidence sur l’appréciation de manquement à l’obligation prévue par le code électoral" peut-on lire dans la décision du Conseil constitutionnel.
Annick Girardin s'exprimera dans le journal radio de SPM la 1re ce samedi 14 septembre à 12 h 30.
De nouvelles élections sénatoriales sous 3 mois
Les décisions concernant les autres candidats malheureux, Jacqueline Cormier-André (Archipel demain) et Patrick Lebailly (Ensemble pour construire) sont maintenant attendues. Contactés tous deux, ils n'ont pas souhaité commenter l'inéligibilité de la sénatrice, ni leurs dossiers en cours.
On devrait cependant être fixé rapidement, car cela impactera aussi sur les candidatures pour la nouvelle élection sénatoriale qui devrait être organisée sous trois mois.