La situation sanitaire de Saint-Pierre et Miquelon "sous-contrôle" selon les autorités

Le préfet de l'archipel et la directrice par interim de l'ATS étaient samedi les invités d'une édition spéciale du journal télévisé pour revenir sur les nombreux sujets de préocupation de la population liés à la situation sanitaire locale. Ecoles, vaccin, cas-contacts... Résumé

"A l'heure actuelle, c'est une situation qui est maitrisée." Dès le début de l'émission spéciale samedi soir sur La 1ère pour faire le point sur la situation sanitaire locale, Cynetia Moutou, la directrice par intérim de l'Administration territoriale de santé (ATS) s'est voulue rassurante. Egalement invité sur le plateau, le préfet Christian Pouget a tenu à réagir aux différentes actualités sanitaires de la semaine, et à expliquer les décisions qu'il a du prendre. Les téléspectateurs étaient invités à appeler ou à envoyer un message pour poser leurs questions directement aux deux invités. 

Réactions aux diverses polémiques

 

Une première réaction, attendue, sur le comportement des médecins qui ont été les deux premiers nouveaux cas de Covid-19 identifiés vendredi dernier. "Je ne veux pas que le mauvais exemple d'une personne cache l'ensemble de la réaction des professions médicales", a insisté le préfet, en saluant la mobilisation du personnel de santé depuis vendredi dernier pour procéder à une immense campagne de tests sur l'ensemble du personnel hospitalier. 


Une réaction, aussi, sur le dernier cas positif identifié, parti en métropole par avion malgré son statut, alors, de cas-contact déclaré. "Quand on quitte l'archipel, a expliqué Christian Pouget, on signe une attestation sur l'honneur comme quoi on n'a pas été en contact avec une personne positive. Je constate qu'une personne a signé une attestation qui, de toute évidence, n'était pas conforme à la réalité. C'est une responsabilité personnelle", a-t-il dit fermement. La personne concernée a aussitôt envoyé un message à la rédaction, relayé en direct, précisant qu'une telle attestation n'existait pas, que plusieurs personnes identifiées comme cas-contact étaient avec elle dans l'avion, et que l'ATS était prévenue de son départ. 

Des cas-contacts bientôt à l'isolement à l'hôtel ? 

 

Les deux invités sont également revenus sur la situation des personnes identifiées comme cas-contacts. Plusieurs téléspectateurs se sont étonnées de voir que rien dans la loi n'obligeait ces personnes à respecter leur isolement préventif, notamment dans un même foyer. Sur ce point, le préfet a rappelé que s'il avait bien la compétence pour notifier à une personne testée positive sa mise en quatorzaine par un arrêté, il ne pouvait que "recommander" aux cas-contacts de rester à l'isolement, sans toutefois pouvoir l'imposer. 

En revanche, l'idée que certains cas-contacts se voient proposer un isolement dans une structure hotelière n'est pas abandonnée, selon Christian Pouget. 

Un téléspectateur s'est aussi interrogé sur le fait qu'aucun isolement préventif n'était demandé aux proches des personnes identifiées comme cas-contacts. Cynetia Moutou a répondu que tout était mis en place dans les foyers pour prévenir d'une éventuelle contamination des autres membres de la famille. 

Le préfet demande le retour des enfants à l'école

 

Autre sujet attendu, celui de la non-fermeture des établissements scolaires après la recrudescence des cas cette semaine. Pour rappel, deux cas positifs avaient été identifiés chez des mineurs : l'un au Lycée, l'autre au collège de Saint-Pierre. Tous les élus de l'archipel et les parents d'élèves avaient alors ardemment demandé la fermeture des écoles à titre préventif.

"Je comprends la peur et l'angoisse des parents"

Christian Pouget, préfet de Saint-Pierre et Miquelon

 

Une décision que Christian Pouget n'a pas estimé nécessaire de prendre. "Il n'y a aucune raison actuellement de fermer les écoles, a-t-il réaffirmé samedi soir. (...) C'est le moment d'organiser le retour des enfants à l'école, avec évidemment le port du masque", a d'ailleurs demandé le préfet. 

 

La vaccination toujours prévue pour la fin du mois de février

 

Les discussions ont aussi porté sur la campagne de vaccination à venir dans l'archipel. 10 000 doses de vaccins sont attendues pour la mi-février. A priori des doses du vaccin Moderna, même si le laboratoire a récemment annoncé qu'il ralentissait ses exportations vers la France. "A ce stade, je n'ai aucune indication sur le fait que le calendrier sera retardé", a déclaré le préfet.  La totalité de la population adulte sera vaccinée, en priorité les personnes sensibles comme le personnel soignant et les personnes âgées. 

 Deux doses du vaccin sont prévues par personne. Elles seront livrées par avion, militaire ou civil, ou par bateau selon Christian Pouget.

Retrouvez l'intégralité de l'émission spéciale présentée par Martine Briand et Mathias Raynaud ici.