Selon les chiffres de la ligue contre le cancer, au niveau national, le cancer de la prostate tue 8700 hommes chaque année. 71 000 nouveaux cas sont recensés. C'est le cancer le plus fréquent chez l'homme.
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Dans l'archipel, les derniers chiffres datent de l'étude menée entre 1998 et 2006 par santé publique France. Selon ce rapport, au niveau local, entre deux et trois nouveaux cas sont recensés par an d'où l'importance de se faire dépister. Et c'est pour sensibiliser les hommes, briser les tabous et récolter des fonds que le mouvement Movember est naît en 2003. Le but est de se laisser pousser la moustache entre le 1er et le 30 novembre.
Une prise en charge le plus rapide est primordiale d'où l'importance d'établir un diagnostic précoce et "d'écouter son corps" comme l'explique Marc Pracht. Il est oncologue au centre hospitalier Eugène Marquis de Rennes. Le médecin vient régulièrement en mission au cente hospitalier François Dunan.
Quand on a des fréquences de mixions ou du mal à déclencher ses urines, il faut consulter son médecin traitant. Il faut que l'homme ait accès à un toucher rectal et un dosage, le PSA (antigène prostatique spécifique).
Comme le souligne l'oncologue, "si la prostate est pierreuse, suspecte au toucher et que le PSA est très élevé, il faut déclencher la procédure mise en place par les hôpitaux de Saint-Pierre et Miquelon et de Rennes avec un accès à la télémédecine et à la téléconsultation".
Tout a donc été mis en place pour qu'il n'y ait pas de rupture de soins ou d'inégalités à des accès au diagnostic. Depuis 2017, une soixantaine de nouveaux patients a pu bénéficier de ce partenariat entre Rennes et Saint-Pierre et Miquelon.
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Une conférence, animée par le docteur Marc Pracht, est d'ailleurs programmée ce mardi 30 novembre au club Lions Doyens à partir de 18 h 30 pour sensibliser le public aux cancers masculins. Ce rendez-vous en partenariat avec l'association "Et la vie continue" est limité à 40 personnes. Le port du masque et les gestes barrières sont requis.