Bécasses, ou chevaliers, il faut être un expert ou avoir certaines connaissances dans le domaine pour les différencier. Ces limicoles, des oiseaux migrateurs, font l'objet d'un comptage. Leur comptage a pour objectif de mieux comprendre l’évolution des populations, et cela dans toute l’Amérique du Nord.
À lire aussi : Les fouilles archéologiques de l'Anse-à-Henry avancent malgré la pluie
A Saint-Pierre, huit zones ont été identifiées par les agents. Des zones humides qui attirent entre juillet et octobre les petits volatiles venus de l'arctique, dont certaines espèces sont en voie de disparition.
Laurent Malthieux est chargé de mission à l'office français de la biodiversité. Cela fait trente ans qu'il scrute les oiseaux migrateurs. Avec l'expérience, il arrive à les reconnaître.
Celui qui ne connaît pas les limicoles, il va falloir plusieurs années pour bien reconnaître les différentes espèces, et de pouvoir les trouver. Donc, c'est une certaine gymnastique.
Laurent Malthieux, chargé de mission à l'OFB
Une trentaine d'espèces a été recensée dont le bécasseau. Un oiseau menacé d'extinction. En dix ans, sa population a chuté de moitié.
Les causes évoquées par Laurent Malthieux: "la disparition des zones humides, là où les oiseaux s'arrêtent pendant leur trajet migratoire sur les zones d'hivernage, plus le dérèglement des écosystèmes arctiques lié au réchauffement climatique qui fait qu'on se retrouve avec une prédation énorme sur ces oiseaux".
Jusqu'alors, c'était le lemming qui était la base du régime alimentaire et avec la diminution de la population de lemmings catastrophiques dû au réchauffement climatique, tous les prédateurs se sont reportés sur les couvées de limicoles.
Laurent Malthieux, chargé de mission à l'OFB
Bécasseau, semi-palmé, chevalier à pattes jaunes, tournepierre à collier, ces espèces d'oiseaux sont actuellement en pleine période de migration.
Pour en savoir plus, voyez le reportage de Marie Paturel et de Jérôme Anger.