Les températures polaires font revivre le temps des rinks, patinoires privées

Une petite cour devient ainsi patinoire pour des occupations de vacances oxygénantes.
C'est une tradition qui, avec le réchauffement climatique et le radoucissement des températures, était moins présente depuis quelques hivers. Mais la semaine qui vient de passer, avec près de sept jours consécutifs à moins 9 degrés au thermomètre a vu le retour des "rinks".

Certes le terme est un anglicisme et la pratique ancestrale chez nos "cousins" canadiens. Mais toutes les générations de saint-pierrais et miquelonnais connaissent les "rinks" (patinoires) façonnées à même une cour ou un bout de jardin.

Moins 8,5 degrés depuis le 25 février

Il "suffit", dès l'assurance de plusieurs jours consécutifs de températures négatives, d'arroser minutieusement une certaine surface plane, de laisser geler, d'arroser à nouveau, de laisser geler à nouveau...Et ainsi constituer avec plusieurs couches successives de glace une patinoire maison.

Et les conditions climatiques se sont prêtées à la chose : après un sacré pic polaire négatif de moins 16,4 degrés enregistré, le mois de février a vu ses températures minimales et maximales osciller entre moins 6,9 (minimale) et moins 0,9 degrés Celsius (maximale). Le 28 février c'est même un moins 8,5 degrés qui était enregistré par Météo France :

Depuis février, des températures minimales et maximales en continue en dessous de 0°C.

Et le mois de mars a démarré encore plus bas : de moins 10°C en minimale à moins 3°C en maximale. Sans compter l'aide du vent... 

Elise Marné et Gaël Ho-A-Sim ont remonté le temps et l'histoire de ces patinoires privées sur Saint-Pierre. Avec la famille Gilbert qui perpétue aujourd'hui, comme bien d'autres, dans sa cour une tradition qu'entretenait la famille Cordon depuis le début du siècle dernier : 

©saintpierreetmiquelon