Du tournoi de futsal de Miquelon à capitaine de l'équipe de France, l'ascension fulgurante d'Alexandra Atamaniuk

Ce samedi 22 mars, coq sur la poitrine et brassard sur le biceps gauche, Alexandra Atamaniuk a tenté de montrer la voie face à l’Espagne dans le cadre du tournoi qualificatif au mondial féminin de futsal. Malgré la défaite (4-2) face à l’une des meilleures nations du monde, les Bleues ont affiché un visage séduisant, prouvant qu’il faudrait compter sur elles à l’avenir.

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Une sélection emmenée par sa capitaine Alexandra Atamaniuk. Passée par l’AS Saint-Etienne, l’AS Nancy Lorraine, et Dijon, c’est lors d’une pause dans sa carrière professionnelle à Saint-Pierre et Miquelon que la femme de 29 ans a pu pratiquer régulièrement. Un passage dont elle fait référence pour le site de la Fédération Française de Football.

J’ai vraiment développé un vrai amour pour le futsal lorsque je me suis installée à Saint-Pierre-et-Miquelon en 2019. À cause du climat, ils pratiquent le futsal pendant six mois. La FFF m’a autorisé à participer à des compétitions avec les garçons.

Alexandra Atamaniuk

Entretien sur FFF.fr

Alexandra Atamaniuk ici en demi-finale du tournoi de Miquelon avec l'ASSP en mars 2022.

Le tournoi de Miquelon

En 2022, la Loraine de naissance a même disputé le tournoi de Miquelon avec l’ASSP Vétérans. Avec son équipe, après un parcours plus qu’honorable, elle se heurte aux Vagabonds et quitte la compétition aux portes de la finale. Une coupure avec le monde professionnel qu’elle jugeait nécessaire en juillet 2023 dans nos colonnes : "Depuis que je suis jeune je n’ai pas eu beaucoup d’étés par exemple. Après j’étais en sélection, c’était magnifique. Mais j’ai ressenti le besoin de faire une pause."

Une pause, certes, mais la milieu de terrain n’a pas chômé. Courses, entraînements, foot et futsal, Alexandra n’a pas mis son âme de sportive de côté dans l’archipel. Elle s’est même préparée pour un retour sur les terrains. Et ça a payé. Une fois revenue en métropole, elle retrouve le monde professionnel en signant au Stade Brestois. Là-bas, en parallèle, elle découvre l’équipe de France de futsal et devient très vite une incontournable de sa sélection. Elle qui avait porté le maillot bleu, qui a même été championne du monde U17 en 2012 et d’Europe U19 en 2013 retrouve en quelque sorte le haut niveau avec le futsal.

Entre le football et le futsal 

Aujourd'hui joueuse au Toulouse Football Club en deuxième division, la femme de 29 ans semble s'épanouir sur les bords de la Garonne. Cette saison, elle a disputé pas moins de 15 rencontres sous la tunique violette. À cela s'ajoutent les convocations en Équipe de France de futsal qui s'enchaînent. Depuis sa première convocation en septembre 2023 (le premier rassemblement de l'histoire de l'équipe de France de futsal féminine), elle n'a plus quitté le groupe.

Capitaine, elle guide par son vécu et son expérience la nouvelle génération de joueuses. Défaites par l'Espagne, la Finlande, et la Pologne lors du tournoi qualificatif au mondial, les Bleues sont en pleine construction et reviendront pour tenter de se qualifier à leur première Coupe du Monde de leur jeune histoire.