Manifestation contre la réforme des retraites : près de 350 personnes dans les rues de Saint-Pierre

Près de 450 personnes ont répondu à l'appel de l'intersyndical à Saint-Pierre.
L’intersyndicale locale avait lancé un nouvel appel à la mobilisation contre la réforme des retraites ce mardi 7 février. A Saint-Pierre, près de 350 habitants ont répondu à l’appel et étaient présents à 14 heures square Joffre. A Miquelon, il y avait des grévistes mais aucun rassemblement officiel prévu.

Banderoles, tambours et enceinte sont au rendez-vous. Les habitants se rassemblent peu à peu, un brouhaha résonne lorsqu’une voix commence à interpeller les manifestants :  "On est encore nombreux aujourd’hui à Saint-Pierre et Miquelon. Il faut montrer au national que les Outre-mer se mobilisent. Faites du bruit !", arrive à scander, Marion Letournel, membre de la CFDT, malgré la panne de micro.

Un morceau du chanteur contestataire Damien Saez est lancé pour donner le ton et le cortège démarre avec en tête les responsables syndicaux FO, CFDT, CFTC, CGT, UNSA...

Toutes les générations sont rassemblées pour protester contre le projet de réforme des retraites du gouvernement.

Le cortège s'élance dans la bonne humeur rythmé par les tambours ©Carla Bucero Lanzi

"C’est la première fois que je m’engage comme cela. Je n’ai loupé aucune mobilisation. C’est important, c’est pour notre avenir", confie Hugo 17 ans qui n'est pas allé en classe pour l'occasion avec l'accord de ses parents.

Un peu plus loin, Jacqueline, 72 ans. Pour elle, "hors de question de ne pas venir. Il y en a marre, c’est toujours sur le dos des travailleurs que le gouvernement agi. Il n’y a qu’à taxer les dividendes et là on trouvera l’argent. Ce n’est pas parce que l’on est à Saint-Pierre et Miquelon qu’il n’y a pas des situations difficiles."

"Faire plus de bruit"

Le cortège fait le tour du centre-ville, l’occasion pour des manifestants de le rejoindre en cours. Et d'échanger sur les motifs de leur venue et de leur protestation qui va au-delà de la réforme des retraites : casse-sociale, ras-le-bol des hausses des prix et baisse de pouvoir d'achat...s’ajoutent à la crainte de devoir travailler deux ans de plus.

L'ensemble des syndicats de l'archipel appellent à poursuivre la mobilisation dans les prochaines seamaines.

14h30. Après un premier tour de manifestation, Marion Letournel propose aux manifestants de "faire plus de bruit" en continuant le même chemin pour montrer l’ampleur de la manifestation, cette fois au son du chant de révolte italien "Bella Ciao".

A la fin du rassemblement, vers 15 heures, les syndicats appellent à poursuivre la mobilisation. "C’est important car le gouvernement attend un essoufflement pour faire passer la loi en force", met en garde Nicolas Loréal, représentant de Force Ouvrière.

Une prochaine mobilisation est attendue ce samedi 11 février. L’intersyndicale locale se réunit ce mercredi soir pour proposer une nouvelle journée d’action.