Michel Barnier, 1er ministre : La Gauche de l'archipel vent debout contre "un ministre de Droite"

Passation de pouvoir entre Gabriel Attal et son successeur au poste de Premier ministre, Michel Barnier, ce 5 septembre 2024 sur le perron de Matignon.
Si du côté du député de l'archipel Stéphane Lenormand, on attend de voir la politique générale définie par le nouveau Premier ministre, les représentants de la Gauche locale dénoncent un choix d'orientation vers la droite du président Emmanuel Macron.

"Déni de démocratie", "crise de régime", "élection volée aux Français", "un vrai scandale". Depuis ce jeudi, les réactions des représentants politiques de gauche ne manquent pas au niveau national. Plus de sept semaines après la démission de Gabriel Attal, Emmanuel Macron vient de nommer son nouveau Premier ministre. À 73 ans, c'est Michel Barnier qui prend les commandes de Matignon, une nomination qui fait réagir aussi les représentants politiques de l'archipel. 

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Marion Letournel, candidate aux dernières élections législatives

Marion Letournel, candidate investie par La France Insoumise (LFI) et Patrick Lebailly, candidat de gauche sous la bannière locale Ensemble pour construire aux législatives de juin dernier se sont exprimés suite à cette nomination.

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©saintpierreetmiquelon

Une décision qui traduit "le profond mépris d'Emmanuel Macron" selon le socialiste F. Beaumont,

Frédéric Beaumont, candidat socialiste aux élections législatives de juin dernier dans l'archipel assistait lui à l'université d'été du PS à Blois le week-end des 31 août et 1er septembre. "On a senti une prise de conscience collective et responsable à gauche. Une gauche requinquée. Une gauche légitime par son score aux dernières élections. Une gauche prête à gouverner, la gauche devant être la réponse aux attentes d'une France maltraitée. C'est la raison pour laquelle, Lucie Castets apparaissait comme une candidate idoine. Et puis, à quoi assistons-nous ? Avec un profond mépris, le président Macron ignore le résultat des élections. Il s'acoquine avec le Rassemblement National et veut redorer son blason auprès des agences américaines de notations en raison des résultats économiques calamiteux de sa gestion. Il nomme alors un premier ministre réactionnaire, ancien ministre plutôt falot de Jacques Chirac qui, en 2021, lors de la primaire à droite (...) s'était positionné pour la retraite à 65 ans et pour des mesures coercitives en matière d'immigration. En 1981, il votait même contre la dépénalisation des relations homosexuelles ! "

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Un Premier ministre, prototype du fonctionnaire européen hors sol bien éloigné des préoccupations quotidiennes des français. Comment Emmanuel Macron peut il imaginer que, comme des groupies, nous allons hurler de bonheur " Michel ! Michel !". A-t-il perdu tout sens de la réalité ?

Frédéric Beaumont, Parti Socialiste

Pour le socialiste de Saint-Pierre et Miquelon, le président de la République "recycle du vieux, du très vieux ! Michel Barnier, c'est l'ancien monde, la politique des notables à l'ancienne. Emmanuel Macron n'a rien compris aux douleurs des Français...C'est inacceptable ! Que cherche-t-il ? Le chaos ? Dans tous les cas, il va trouver les Français et une gauche combative en face de lui ! Ah, que oui !"