Se lancer dans l'épreuve des 25 km pour la première fois peut être source d'inquiétudes. Et même si l'on s'y est préparé en usant ses basquettes sur les chemins de l'archipel, parfois on oublie les petits gestes, simples, qui peuvent sauver une course.
Forcément, et on l'espère pour vous, vous avez dû suivre un programme d'entraînement pour vous préparer physiquement à l'effort que représentent 25 kilomètres de course à pied. Cela fait certainement des semaines que votre préparation physique a commencé, et vous vous sentez plus prêt que jamais. Mais attention, même fin prêt, la veille, le jour J et le lendemain de la course ne sont pas à négliger.
La veille
Il est temps de vous reposer. Cela ne veut pas pour autant dire que vous avez le droit de vous étaler dans le canapé à manger du gras ou du sucre, absorbé par votre programme favori à la télé. Non. repos veut tout simplement dire pas de gros entraînement. Une petite sortie de 20 minutes en petites foulées fera l'affaire.
Côté diététique, rien ne sert de changer drastiquement votre alimentation la veille de votre défi sportif. Des intestins malmenés pourraient faire de votre course un enfer. On oublie la raclette arrosée, mais on se nourrit normalement et raisonnablement et on ne se couche pas trop tard pour être en forme sur la ligne de départ. Évidemment, rien ne sert de vous rappeler de vous hydrater correctement.
La veille on ne change rien de nos habitudes, mais on est raisonnable.
Claudio Autin
Le jour J
Buvez ! Pas à l'excès mais tout de même plus qu'à l'accoutumée. Bien s'hydrater avant une course est primordial mais il ne faut pas non plus abuser pour vous éviter quelques petits inconforts. Une bonne heure avant le top départ, arrêtez de boire. Vous reprendrez votre hydratation tout au long du trajet.
On parle de s'hydrater et comme la nature est bien faite, toute eau absorbée doit être évacuée. Cela peut paraître très infantilisant, mais parfois, prit dans l'effervescence qui règne autour de la ligne de départ, on en oublierait même les gestes les plus anodins. Pensez donc à aller au petit coin avant de commencer la course. Sans cela, l'envie pressante qui finira par arriver au bout de quelques kilomètres pourrait vous être fatale et vous faire perdre votre concentration.
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S'hydrater oui, mais bien se nourrir aussi. Le matin même, certains vont jusqu’à se faire des pâtes pour le petit-déjeuner. Vous l'aurez compris, il faut privilégier les sucres lents. Bien manger, sans excès et surtout ne rien avaler de consistant au moins deux heures avant le départ.
Enfin, votre corps aussi doit être prêt. Il faut donc penser à s'échauffer un peu. Quelques foulées légères, quelques assouplissements pour ainsi prendre le départ sereinement.
Pour la tenue, le mot d'ordre c'est pas de nouveauté.
Claudio Autin
Et puis maintenant, parlons tenue. Même si vous n'avez pas envie de ressembler à un sac sur le trajet et que vous êtes d'un naturel coquet, il y a des erreurs à ne pas commettre le jour de la course. Le mot d'ordre : pas de nouveauté. On oublie tout de suite la nouvelle tenue à la pointe de la mode. Si vous venez tout juste d'investir et que vous l'avez précieusement gardée dans votre garde-robe pour le jour J, on oublie.
Courir avec de nouveaux vêtements que l'on n'aurait pas essayé sur de longues distances avant de prendre le départ est une très mauvaise idée. Les frottements, les désagréments liés aux matières et à la nouveauté pourrait vous déranger au point que votre course serait gâchée. Il en va de même pour vos basquettes. Utilisez donc celles avec lesquelles vous avez partagé les heures d'entraînement de ces derniers mois. Une chaussure neuve pourrait vous blesser les pieds (talons, orteils) et là, forcement, adieu le chrono que vous vous étiez fixé et peut-être même adieu la ligne d'arrivée.
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Enfin, 25 kilomètres c'est long. Pensez aux crèmes anti-frottements à appliquer sur les zones sensibles et sujettes aux irritations (aisselles, pieds, intérieur des cuisses, tétons). Elles vous éviteront des douleurs et des saignements.
Sur le parcours
Comme le dit l'adage, "rien ne sert de courrir il faut partir à point". Une fois en course, gardez une allure raisonnable pour les douze à quinze premiers kilomètres. Le but étant d'être dans ce que les coureurs appellent "une aisance respiratoire". Il faut gérer son effort pour ne pas d'emblée se fatiguer. Il faut garder à l'esprit que la course dure 25 kilomètres, vous aurez besoin de toutes vos ressources.
Si l'on part trop vite on le paye. La course peut être finie dès le cinquième kilomètre.
Claudio Autin
Côté hydratation, il est primordial de bien s'hydrater tout au long du parcours. Pas la peine de vous enfiler deux litres d'eau avant le départ. L'important est d'être régulier dans son apport en eau ou en liquide. Une petite gorgée (de la taille de votre cavité buccale) toutes les 20 minutes, c'est l'idéal. Vous pouvez prévoir de petites gourdes d'eau à attacher à la ceinture pour vous rassurer, mais pas de panique, les organisateurs sont bien rodés et surtout aux petits soins avec les coureurs. Vous trouverez sur le parcours des points d'eau réguliers gérés par des bénévoles qui trouveront à coup sûr les bons mots pour vous motiver et qui ne manqueront pas de vous rappeler de vous hydrater.
Forcément sur le trajet, qu'il fasse soleil ou brume, on a pensé à la crème solaire et à la casquette, ce qui vous évitera de ressembler, au méchoui du soir, à un homard grillé. Et puis selon la météo, si le soleil brille et que le vent n'est pas de la partie, un coup de chaud est vite arrivé.
Après la course et le lendemain
Félicitations, vous venez de passer la ligne d'arrivée. La première chose à faire après la montée d'adrénaline et le sentiment de satisfaction de défi relevé, c'est offrir à son corps un petit encas bien mérité, histoire de se recharger en énergie après l'effort.
Il n'est pas nécessaire de tout de suite s'infliger une séance d'étirements (sauf peut-être si vous êtes pris de crampes et de douleurs intenses). Non, les étirements peuvent attendre le soir ou le lendemain. Ce qu'il faut faire sans tarder et ce tout au long de la soirée, c'est s'hydrater.
Obligatoirement il y aura des bobos, mais en deux à trois jours c'est réglé. Pas de panique.
Claudio Autin
Vous l'aurez sans doute compris, l'hydratation est primordiale lors d'une course, avant, pendant et après, il ne faut pas négliger la quantité d'eau ingurgitée. Cela permettra à votre corps de ne pas trop souffrir à l'effort et vous évitera des bobos intenses tel que les courbatures et les crampes. Le lendemain de la course on continue de s'étirer et de s'hydrater.
Voilà. Avec tous ces précieux conseils vous devriez être au top sur la ligne de départ ce samedi 24 juin. Nos équipes vous souhaitent de prendre beaucoup de plaisir dans votre défi sportif. Peut-être un dernier conseil pour la soirée qui vous attend à la fin de la course : amusez-vous bien !