Dans les années 1930, la prohibition touchant à sa fin, la population de Saint-Pierre et Miquelon est de nouveau confrontée au chômage et à une situation économique instable. En 1939, le gouverneur de Bournat propose donc de mettre en place plusieurs grands travaux pour améliorer les infrastructures des îles. La construction d'une briqueterie sur la côte Ouest de Langlade fait partie des projets.
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En effet, la présence d'argile et de terre glaise dans ce coin de l'archipel est bien connue. Le petit barachois était donc l'endroit idéal pour fabriquer des briques. Un bâtiment y est alors construit, pour abriter les fours à briques ainsi qu'un abris pour leur séchage. Un système de rails est même installé pour permettre à ceux qui travaillent sur place de transporter la matière première et de moins se fatiguer.
À l'époque, un spécialiste en la matière est même venu à Saint-Pierre et Miquelon pour former des travailleurs locaux comme Jacques Légasse, Bill Miller, Georges Vigneaux et bien d'autres. Malheureusement, la qualité des briques étant trop friable, cette exploitation cesse vers la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Pourtant, aujourd'hui encore nous pouvons remarquer les vestiges de cette période de l'histoire, témoins d'un passé où toutes les idées étaient bonnes pour lutter contre la précarité.
Histoire d'en parler, la chronique présentée par Albin Girardin dans l'émission Ça vaut le détour: