Pour Elsa Olano, fan de basket depuis son plus jeune âge, il n'y avait pas de plus beau cadeau. Pour célébrer son Master en communication à l'université de Montréal, son père lui a permis d'assister à la Draft NBA 2023, un rendez-vous incontournable pour la planète basket.
Je n'avais pas réalisé avant d'être assise sur mon siège à quel point c'était fou.
Elsa Olano
Imaginez 17 000 spectateurs réunis au sein du Barclays Center de Brooklyn dans une salle survoltée et épiée par les médias du monde entier lorsque se succèdent sur scène les stars de la NBA de demain tout juste fixées sur leurs destins.
Tout juste entrée dans la vie active au Canada où elle travaille désormais dans les relations de presse pour une agence à Montréal, Elsa avait déjà assisté à plusieurs matchs de basket aux États-Unis, "mais l'ambiance était encore différente et tout le monde était très excité d'être là".
Au cœur de la "Wembamania"
Installée à une place privilégiée non loin de l'estrade de présentation des joueurs, Elsa a pu s'approcher du gratin de la soirée et discuter avec Mikal Bridges qui évolue chez les Nets de Brooklyn ou encore Scoot Henderson, tout juste drafté à Portland.
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Mais elle a surtout pu observer la réaction de la famille de Victor Wembanyama qui était assise juste à la table en face d'elle au moment de l'annonce de son draft historique en première position.
Il y avait énormément de monde qui était là pour Wemby, j'ai même sympathisé avec une famille qui avait fait le déplacement depuis San Antonio juste pour le voir lui
Elsa Olano
"Ce qui m'a surtout marqué", nous dit-elle, "c'est la grosse portée médiatique de Wemby. Tout le monde était après lui, mais malgré cela, j'ai trouvé qu'il avait l'air calme et serein. Il rigolait, nous faisait beaucoup de signes et il était très proche de sa famille".
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Elsa se dit aussi surprise par les larmes du frère du géant français qu'elle estime être le fruit de "l'adrénaline qui devait redescendre avec cet événement qui devenait enfin concret pour eux", après des semaines de tapage médiatique.
C'était un moment spécial avec 4 joueurs français dont 2 dans le top 10, donc là oui, je n'hésitais pas à dire que j'étais Française ! Je me suis faite plein d'amis comme ça !
Elsa Olano
La consécration du "petit" Wemby
Formé à Nanterre et passé par l'ASVEL avant d'évoluer chez les Métropolitans 92 de Levallois-Perret, Victor Wembanyama s'engage désormais au Texas sur les traces d'un certain Tony Parker.
Savez-vous d'ailleurs quel est le point commun entre ce jeune Français et Lebron James, Allen Iverson, Shaquille O'Neal ou même un certain Magic Johnson ? Ils ont tous été le premier choix de la draft NBA, et ses illustres aînés ont tous marqué l'histoire...
Alors espèrons que "Wemby", le "petit" frenchy de 2m25 (chaussures au pied) aura le même destin. "Moi, je le trouve très terre à terre", nous dit Elsa, "et j'espère qu'il le restera".
Les quatre joueurs français draftés
Au delà des joies de Bilal Coulibaly et de Victor Wembanyama, qui retrouvera à San Antonio son coéquipier des Mets 92, Sidy Cissoko, Elsa partagea aussi l'inquiétude de Rayan Rupert qui espèrait lui se faire appeler dans les 20 ou 30 premiers joueurs de la soirée.
"J'étais assise à la table juste à côté de lui et on y sentait beaucoup d'appréhension et de déception vers la fin du premier tour. Il recevait des appels et un membre de sa famille lui parlait beaucoup mais heureusement son nom a été cité au second tour et là, j'étais très contente pour lui et soulagée". L'arrière des Breakers de Nouvelle-Zélande file finalement à Portland.
En attendant le March Madness ?
Ces émotions, Elsa Olano n'est pas prête de les oublier. Après quelques jours à New-York, elle retrouve cette semaine son quotidien à Montréal avec déjà un prochain objectif sur sa liste :
"Je voudrais participer au tournoi du March Madness, car c'est là où les futurs draftés évoluent avant de commencer en NBA". Aux États-Unis, la phase finale de ce championnat de basket universitaire est un événement qui peut presque concurrencer les audiences du Super Bowl.
Une occasion supplémentaire pour cette fan de la première heure de se plonger dans la folie d'un sport américain qui a encore quelques secrets en coulisses à lui révéler.