A Miquelon-Langlade, depuis le mois de mars, l'échéance du second tour est dans toutes les têtes. Car au contraire de la plupart des cinq mille communes françaises dont les Conseils restent à pourvoir, la priorité ici n'est pas à la campagne électorale. Mais à la recherche de candidats volontaires.
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En mars dernier, aucun candidat ne s’est fait connaître, et le premier tour a donc été annulé. La maire sortante n’a pas souhaité se représenter. Élue en novembre 2017, Danièle Gaspard avait été investie au cours du mandat précédent afin de succéder à Jean de Lizzaraga, démissionnaire pour raison de santé.
Loi de 2013
Avec 591 habitants répertoriés au dernier recensement, Miquelon-Langlade répond aux critères définis par la loi électorale de 2013. Pour les communes de moins de mille habitants, un citoyen éligible peut se porter candidat jusqu'à la date limite du dépôt des listes, fixée quelques jours avant le second tour. Les électeurs peuvent alors se prononcer pour ou contre ce candidat.
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En revanche si la commune n'enregistre aucun candidat dans les délais, la préfecture designera sous huit jours une délégation de trois personnes parmi les habitants, chargée de gérer les affaires courantes.
Cette délégation spéciale devra élire en son sein un président afin de remplir la fonction de maire, le temps que de nouvelles élections soient organisées.
Un risque de fusion
Mais cette tutelle préfectorale ne peut être que transitoire. Si aucun candidat ne se fait connaître dans les mois qui suivent, le représentant de l'État peut décider d’une fusion de Miquelon-Langlade avec une commune voisine. Dans le cas de l'archipel, il s'agirait bien sûr de Saint-Pierre.
A Miquelon, le compte à rebours a donc commencé pour éviter à la commune ce placement sous tutelle.