Une enseigne de Miquelon se lance dans la production de yaourts

Depuis cinq semaines environs, de nouveaux pots de yaourts ont fait leur apparition dans les rayons du magasin Chez Simon à Miquelon. Il s’agit d’une production locale, gérée par deux employés du commerce. Ils proposent quatre parfums de yaourts chaque semaine. 

Chaque semaine, Marina Detcheverry, gérante d’une supérette et Patrick Dechenest, artisan boucher s’activent à remplir plusieurs dizaines de petits pots avec du yaourt, produit dans le magasin. Ils ont lancé cette activité il y a quelques semaines, après l’obtention de l’agrément sanitaire et elle connaît un franc succès.

Comment les yaourts sont-ils fabriqués ?

Pour réaliser les fameux produits, Patrick Dechenest explique qu’il lui faut du lait entier, auquel il ajoute un ferment lactique. Il préfère en utiliser un naturel car "ça fait un yaourt d’une meilleure qualité." Le mélange est ensuite placé dans un petit pot avec une confiture maison fabriquée dans l’atelier toute les semaines. "On change de parfum chaque semaine, pour varier les produits", ajoute l’artisan-boucher. Ensuite la cuisson dure quelques heures et les yaourts sont fin prêts.

On fait toutes les semaines quatre produits différents, donc cette semaine c’est nature, nature sucré, confiture d’abricots maison à base d’abricots séchés et fruits rouges. 

Patrick Dechenest

 

L’idée de se lancer dans la production de yaourt est venue à Patrick et Marina en raison de la forte demande locale. "Une partie de l’année il y a Leila Meliani qui fabrique des yaourts, mais en période hivernale, il n’y en a pas", précise Patrick Dechenest.

Les gens sont de plus en plus friands de produits locaux.

Marina Detcheverry

  

Développer l’économie circulaire sur le territoire

Patrick Dechenest est persuadé que l’économie circulaire peut se développer à Saint-Pierre et Miquelon. Il suggère d’utiliser des pots de verres pour les yaourts. "Économiquement parlant, c’est pas plus coûteux et c’est mieux pour la planète." Il souhaite aussi mettre plusieurs organismes de l’archipel à contribution pour ce projet, comme par exemple les travailleurs de l’atelier Boursaint. Cela permettrait à ces derniers de diversifier leur activité : "ils seraient partie prenante dans l’action, dans le développement de l’économie circulaire."

Patrick Dechenest espère aussi voir le projet grandir pour y intégrer d’autres commerces, "et pourquoi pas aussi proposer d’autres choses." En attendant, l’initiative a vite circulé puisque Marina Detcheverry affirme qu’il y a "beaucoup de demandes de Saint-Pierre pour avoir nos produits." Ils sont donc également vendus au commerce Chez Julien à Saint-Pierre.