Miquelon souhaite construire une nouvelle boulangerie

Le pain se fait rare à Miquelon-Langlade
Impossible de trouver du pain frais le matin à Miquelon. La situation dure depuis plus d'un mois. La commune vient de déposer un dossier pour obtenir une aide financière du fond exceptionnel d'investissement. 
Aller acheter son pain le matin : une habitude des plus banales que bon nombre d'entre nous ont chaque jour. 
A Miquelon l'unique boulangerie du village a fermé ses portes le 31 décembre dernier. Désormais pour avoir du pain frais c'est un peu la galère.

Le pain et les vienoiseries sont acheminés par bateau depuis St Pierre, lorsque le temps le permet et les épiciers de la commune font office de boulangers. Les habitants du village s'en accomodent mais ils ne cachent pas leur désarroi. Car aussitôt débarqué aussitôt acheté :  

"Si tu n'arrives pas à l'heure du bateau tu n'as rien" s'exclame une habitante. 

"Un village sans boulangerie, c'est dommage. On fait le ravitaillement le mardi et le vendredi, c'est comme ça", explique un autre habitant.  

"Moi je passe des commandes et je congèle mon pain, il n'y a pas d'autres solutions. Mais on aimerait bien avoir un boulanger comme on l'a toujours connu", déclare un autre résident. 


Pour le maire Danièle Gaspard, pas question de laisser le village sans boulangerie. La commune vient de déposer une demande de financement auprès du FEI, le fond exceptionnel d'investissement, pour un projet de construction d'un local commercial tout équipé. Ce local habriterait une boulangerie mais aussi deux logements sociaux d'urgence pour les habitants de Miquelon. 

Si le FEI valide le projet, il le financera à hauteur de 80 %. La mairie de Miquelon-Langlade devra ajouter de son côté 185 mille euros.

La nouvelle boulangerie pourrait être construite en plein coeur du village sur la place des Ardilliers. La commune espère avoir une réponse d'ici le printemps. Si elle est possitive, il faudra ensuite trouver un artisan boulanger qui redonnera une âme au village. 

Le reportage complet de Claudio Arthur et Jean-Noël Delizaraga. 
 
©saintpierremiquelon