Une vingtaine de salariés de la banque CEPAC, l'ex-BDSPM, a installé un piquet de grève ce mardi matin devant l'établissement de Saint-Pierre. Des agents de Miquelon sont aussi mobilisés. Ils dénoncent leurs conditions de travail depuis l'absorption par le groupe.
Ils sont là depuis 8h30 ce matin. Une vingtaine de salariés de la banque CEPAC locale, ancienne BDSPM, est devant l'établissement bancaire de Saint-Pierre. Sirènes, banderoles et drapeaux des organisations syndicales FO et CFDT ont été installés. Des salariés de Miquelon étaient aussi mobilisés ce mardi matin.
Mouvement
Une très large majorité des employés est en grève. Selon le siège à Marseille, sur les "quarante-quatre" salariés, "quarante et un" suivraient le mouvement. "Les salariés sont en souffrance depuis le rachat de la banque de Saint-Pierre", précise Véronique Perrin, secrétaire générale de l'Union Interprofessionnelle CFDTde Saint-Pierre et Miquelon. "Il y a un eu gros manque d'information au départ, un manque de formation pour les nouveaux outils ce qui a des conséquences en terme de mal-être au travail, de stress, de prise de retard et donc des conséquences aussi pour la clientèle", ajoute Véronique Perrin. "Ce n'est plus la banque de proximité qui existait avant". Pour Sophie Briand, secrétaire générale de l'Union départementale Force Ouvrière de Saint-Pierre et Miquelon : "Les revendications portent sur la situation managériale interne, surtout depuis le basculement du système informatique en novembre dernier. Le mode managérial en interne s'apparente à du néo-colonialisme (...), le volet humain a totalement été occulté". Parmi les salariés présents devant l'établissement ce matin on parle notamment de "pressions au travail". "Si l'on fait cela aujourd'hui, c'est pour nous, pour améliorer nos conditions de travail mais aussi pour les clients "', ajoute une employée grèviste.
Revendications
"Nous demandons une réunion avec la direction pour discuter des revendications", explique Sophie Briand, secrétaire générale UD FO de Saint-Pierre et Miquelon. Dans un courrier adressé au président du directoire de la CEPAC, qui est actuellement sur l'archipel, et dont nous avons eu copie, les sections locales FO et CFDT indiquent les révendications des agents grévistes. Des revendications qui portent sur "l'arrêt du management mis en place (...) ", une "autonomie et des moyens supplémentaires pour maintenir une activité commerciale de qualité (...), "un référent ressources humaines et un service formation local", "le maintien de l'effectif actuel et une priorité à l'emploi local (...)" et "la mise en place d'un accord social local pour le maintien du pouvoir d'achat".
Etablissements fermés
L'établissement de Saint-Pierre est fermé depuis ce matin. Même chose pour l'agence de Miquelon. Contactée en fin de matinée, la direction locale ne s'est toujours pas exprimée sur ce mouvement. Nous avons sollicité le service communication au siège à Marseille.