Le mouvement de protestation du BTP prend de l'ampleur dans l'archipel

Malgré une réunion en présence des représentants des mairies, de la collectivité et de l'Etat pour parler de l'avenir de la commande publique, les entrepreneurs de l'archipel sont toujours aussi inquiets. Ils ont déposé en signe de protestation des engins devant plusieurs bâtiments officiels.
Des engins devant la préfecture de Saint-Pierre et Miquelon, signe que les acteurs du secteur du Bâtiment et des travaux publics attendent toujours des réponses. "On est au bout du rouleau", confie Roger Hélène, le président de la Fédération des entrepreneurs et artisans du Bâtiment et des travaux publics dans l'archipel, qui s'inquiète de voir la commande publique à un niveau trop bas selon lui. 
Roger Hélène espérait que la réunion organisée en préfecture en présence des représentants des mairies de Saint-Pierre et de Miquelon et du Conseil territorial permettrait de prévoir des mesures d'urgence. Mais il est ressorti déçu. 
Le préfet de l'archipel, Thierry Devimeux met en avant une priorité : s'assurer que les projets programmés cette année deviennent réalité. Pour ce qui est des crédits supplémentaires, le sujet sera selon lui discuté dans le cadre du prochain contrat de développement avec la collectivité.
 

Une concurrence accrue

En attendant, les entrepreneurs sont obligés de faire des choix et ne peuvent embaucher autant de personnes qu'ils l'espéraient. Au total, près de 80 personnes sont au chômage technique. Certains chefs d'entreprise pointent aussi du doigt d'autres conséquences liées à ce manque d'activité. Selon eux, les grosses structures s'intéressent à de plus petits marchés, pénalisant ainsi les petites entreprises. 

Le reportage de Mathias Raynaud et Louis Duménil.