Ce lundi 2 décembre, le Premier ministre Michel Barnier a dégainé le 49.3 de la Constitution lui permettant de faire passer en force le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2025. L'annonce a été faite ce jour dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
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Le député de Saint-Pierre et Miquelon, Stéphane Lenormand précise qu'il "ne déposera pas de motion de censure contre le projet de loi de financement de la sécurité sociale issue de la commission mixte paritaire". Invité du journal télévisé de 20 heures lundi 2 décembre, l'élu a également précisé qu'il ne voterait aucune des deux motions de censure déposées par le RN et le bloc de gauche.
"J'aurais voté contre le projet de loi."
Stéphane Lenormand a rappelé son opposition au projet de loi de financement de la sécurité sociale, qui prévoit entre autres la réduction des exonérations des cotisations sociales, la revalorisation des retraites en janvier et juillet 2025 ou encore une amélioration de la prise en charge de la santé mentale.
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"J'aurais voté contre le texte", assure Stéphane Lenormand. "Mais destituer un gouvernement, c'est autre chose." Pour le député, "le pays dans l'état où il est socialement, économiquement et politiquement ne peut se payer une instabilité institutionnelle et une crise financière en plus sans qu'il y ait une alternative politique crédible derrière".
Le groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (LIOT) travaille à un gouvernement d'urgence nationale pour éviter l'arrivée des extrémistes au pouvoir (RN et LFI).
Stéphane Lenormand
Mardi 3 décembre, la grande majorité du groupe LIOT dirigé par Stéphane Lenormand a choisi de ne pas voter cette motion. Le Rassemblement national a annoncé qu'il votera la motion de censure déposée par la gauche contre le gouvernement de Michel Barnier. Les quatre blocs de gauche et le RN totalisant 316 députés, la motion sera adoptée et le gouvernement renversé si tous la votent mercredi 4 décembre.