Pêche au concombre de mer : l'IFREMER invite à la prudence

Si le concombre de mer représente une opportunité économique pour l'industrie de la pêche à Saint-Pierre et Miquelon, un rapport de l'IFREMER invite à la prudence à l'égard d'une ressource dont la capacité de renouvellement reste peu connue.
Dans le volet consacré au secteur halieutique, le bilan économique annuel de l'IEDOM mettait en avant la forte hausse des prises de concombre de mer par les pêcheurs artisans (+ 72,7 % en 2018). Une hausse qui porte à 87,8 % la part de l'espèce dans le volume total des pêches artisanes.

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Avec 1200 tonnes de concombre de mer traitées localement, l’usine de Saint-Pierre tourne à plein régime et prévoit même d’augmenter la cadence pour la saison 2019.
 
"45 containers ont quitté l'archipel. C'est énorme pour le transport maritime et la valeur ajoutée du territoire."
- Bruno Detcheverry, directeur administratif du groupe pêcheurs du nord

Si l'espèce représente une opportunité économique pour l'industrie, un rapport de l'IFREMER invite toutefois à la prudence. Publié en conclusion de la mission de l'Antéa menée à l'été 2017, le rapport note que "la biologie de cette espèce est mal connue" et que face à son potentiel de renouvellement "sans doute fortement limité", son exploitation commerciale doit demeurer "très modérée".

Le reportage de Flavie Bry.
©saintpierremiquelon


 

IEDOM - Bilan économique 2018

 

IFREMER - Etude d'évaluation des stocks