Pédocriminalité dans l'Église à Saint-Pierre et Miquelon : les fidèles de l'archipel réagissent

Après le séisme provoqué par les révélations de la Commission indépendante sur l'ampleur de la pédocriminalité dans l’Eglise catholique française depuis 1950, la messe qui s'est tenue à Saint-Pierre ce dimanche a été l'occasion pour le prêtre de libérer la parole autour de ces faits criminels.

216 000. C'est le nombre de mineurs qui auraient été victimes d'actes d'agression sexuelle de la part de prêtres, diacres et religieux depuis 1950. Un chiffrre qui passe à 330 000 si l’on inclut les personnes agressées par des laïcs travaillant dans les institutions de l’Église.

À lire aussi : Pédocriminalité dans l'Église : des témoignages font surface à Saint-Pierre et Miquelon

Des données dramatiques et accablantes qui émanent de la commission Sauvé. Mise en place par la Conférence des évèques de France, elle a enquêté pendant deux ans et demi sur la pédocriminalité au sein de l'Église catholique. 

A Saint-Pierre lors de la messe de ce premier dimanche suivant la publication du rapport Sauvé, l'Abbé Bertrand Thébault, vicaire épiscopal de l'archipel est revenu sur ces révélations, qu'il a qualifié "d'horreur".

Il faut que cela cesse. Et pour que cela cesse, il faut libérer la parole.

Abbé Bertrand Thébault

 

Un discours approuvé par les fidèles présents ce jour-là, qui n'ont pas caché leur tristesse. La célébration a d'ailleurs débuté par une demande de pardon.

Le reportage de Karim Baïla et Allison Audoux :