Que risque-t-on à répandre de fausses rumeurs ?

Image d'illustration
Les rumeurs sont légion dans l'archipel, elles le sont d’ailleurs dans chaque petit village du monde entier. Parfois ces bruits confus font référence à des faits de plus ou moins graves. Ce mardi 28 janvier, on chuchote alors qu’un cadavre aurait été découvert à l’ancien "frigo". Une information suffisamment grave pour qu’à la réception de l’information une patrouille de gendarmerie soit dépêchée sur les lieux. Mais alors que risque-t-on à répandre une rumeur ?

"Un cadavre découvert à l'ancien frigo". Voilà la rumeur qui courrait ces derniers jours à Saint-Pierre et Miquelon. Un bruit qui est parvenu jusqu'à la gendarmerie et qui, au vu de la gravité de l'information, a déclenché l'envoi de deux patrouilles. De quoi crédibiliser davantage cette même rumeur.

À lire aussi : Vol de culottes, d’animaux et prostitution : Les affaires improbables issues de l'ouvrage "Crimes et délits à Saint-Pierre et Miquelon"

Plusieurs raisons expliquent le déplacement des forces de l'ordre. La première, pour confirmer ou infirmer l’information. Et dans le cas où cette information s'avérerait, il leur faudrait alors assurer la protection de la scène de crime et des preuves qui pourraient se trouver sur place afin de faciliter par la suite leur travail d’enquête.

Diffuser sciemment une fausse information est répréhensible par la loi

Déclencher une intervention inutile des secours est punissable par la loi, au même titre que la dénonciation mensongère.

L’article 322-14 du Code pénal précise ainsi qu' « est réprimé le fait de communiquer ou de divulguer une fausse information faisant croire à un sinistre et de nature à provoquer l'intervention inutile des secours. » et que cela est puni de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende.

Les précisions du colonel Eric Misserey, commandant de la gendarmerie de Saint-Pierre et Miquelon :

©saintpierreetmiquelon