Des députés et sénateurs écologistes, GDR, socialistes, de l'ancienne majorité présidentielle (En Marche, Horizon et Modem), LR, LIOT et présidents de partis politiques, sauf LFI et RN... ils étaient autour de la table pour tenter de sortir d'une crise politique et du "blocage institutionnel" comme le qualifient certains.
Mot d'ordre pour le président de la République, "réunir tous ceux qui acceptent devant la gravité et l'urgence, de faire passer en premier le sens des responsabilités" selon le député Stéphane Lenormand.
Pour donner à la France un budget pour 2025, éviter les motions de censure capable de faire rechuter un nouveau gouvernement et apporter une certaine stabilité politique et institutionnelle.
Le Président de la République s'est aussi positionné pour une solution durable pour éviter une nouvelle dissolution l'été prochain de l'Assemblée nationale pour éviter à nouveau une crise politique.
Pacte de non-agression et stabilité jusqu'à la Présidentielle
Pour Stéphane Lenormand, président de LIOT, ce fut "un échange très riche, très fourni, respectueux des différences des uns et des autres de façon à trouver un moyen de pouvoir travailler au service de la France et des Français."
Dans cette réunion, les présents ont "beaucoup travaillé sur la méthode car il ne s'agissait pas de définir un programme de gouvernement." Et chaque groupe a rappelé ses exigences.
Pour notre part, nous avons signifié qu'il nous semblait important que le prochain gouvernement soit le plus pluriel et équilibré possible. Et que naturellement un Pacte de non-agression (pas de dissolution, pas de motion de censure et pas de 49.3) nous permettait d'avoir 30 mois [jusqu'à la prochaine élection présidentielle] pour essayer de répondre aux difficultés de la France et des Français. Et d'avoir une stabilité pour les Territoires d'Outre-mer.
Stéphane Lenormand, président du groupe LIOT à l'Assemblée nationale et député de Saint-Pierre et Miquelon
Et de prendre pour exemple dans cette réunion le groupe LIOT et ses 23 députés : "Depuis plus de deux ans et demi, on travaille ensemble malgré nos différences, malgré nos horizons politiques différents. Donc c'est possible de travailler avec des gens qui ne partagent pas forcément les mêmes idées que vous."
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Il fait aussi peser l'importance que peuvent jouer les députés de son groupe parlementaire :
"23 députés c'est aussi un appoint qui peut permettre de dépasser les 289 votes pour texte par texte avoir une majorité. Donc petit [le groupe] mais dans la configuration de l'hémicycle, on peut avoir un rôle de stabilité."
La radicalité n'a jamais fait avancer un pays !
Stéphane Lenormand
Le Président de la République a rappelé que ce n'était pas dans ses prérogatives de travailler sur une plate-forme de gouvernement. La prochaine étape sera la nomination d'un ou d'une Premier ministre pour continuer ces échanges et formerr un Gouvernement.