L'archipel se mobilise contre la loi travail

Ce jeudi 31 mars, une manifestation contre le projet de loi sur le travail de Myriam El Khomri a eu lieu à Saint-Pierre. Elle a rassemblé 220 personnes selon Force Ouvrière ; entre 120 et 130 selon la police.
10 heures ce jeudi 31 mars. Banderoles déployées et tracts en main, plusieurs dizaines de personnes attendent place du Général de Gaulle. Comme des milliers d'autres manifestants dans l'hexagone, elles sont là pour protester contre le projet de loi travail.

Le cortège, composé de fonctionnaires, de commerçants, de salariés du privé, du BTP, de l'audiovisuel ou encore de lycéens se rend à la permanence du député, Stéphane Claireaux, et du sénateur-maire, Karine Claireaux, avant d'aller déposer une couronne mortuaire en préfecture.

"Au niveau de l'archipel, nos motivations sont les mêmes que celles que l'on retrouve au niveau national", explique Sophie Briand, secrétaire générale de Force Ouvrière Saint-Pierre et Miquelon. Et d'ajouter : "Force Ouvrière a souhaité rediscuter de la philosophie du projet avec le gouvernement. Le refus du gouvernement a entraîné une demande de retrait de ce projet de loi El Khomri."
 

Ci-gît le Code du travail






Aprés avoir déposé des tracts à la permanence du sénateur-maire socialiste, Karine Claireaux, les manifestants ont rencontré le député RRDP (Groupe radical, républicain, démocrate et progressiste) Stéphane Claireaux qui leur a assuré que son groupe allait déposer une trentaine d'amendements pour modifier la loi.

Les grévistes se sont finalement rendus à la préfecture pour déposer une couronne mortuaire avec l'inscription "Ci-gît le Code du travail".
Face à eux, le nouveau préfet Henri Jean a défendu la loi El Khomri, qui, pour lui, doit servir à créer des emplois.

Être solidaire
Dans le cortège, de nombreux fonctionnaires comme Marie-Luce Michel, secrétaire générale de Force Ouvrière Santé. "En tant que fonctionnaire, il faut être solidaire des salariés du privé, lance-t-elle. Nous avons tous dans notre famille des personnes qui seront directement impactées si cette loi passe".

Marie-Luce Michel s'inquiète notamment de la facilité qu'auront les entreprises à licencier du personnel en cas de baisse d'activité économique ainsi que de la mise en cause possible de la durée du temps de travail.

Une douzaine de lycéens s'étaient aussi déplacés. Une jeune femme s'est notamment dite préoccupée par son avenir, avec les conséquences que pourraient entraîner cette loi pour les travailleurs. Elle regrettait aussi que les jeunes à Saint-Pierre ne s'intéressent pas assez à l'actualité.   

Tous se disent prêts à montrer leur détermination. Au niveau national, une nouveau mouvement de protestation est d'ores et déjà prévu le samedi 9 avril.