Le doris est l’emblème de l'histoire de la pêche artisanale à Saint-Pierre et Miquelon. Deux bateaux, datés des années 80, sont actuellement restaurés par les bénévoles de l'association les Zigotos, pour retrouver leurs courbes d'origines. Un travail de passionnés. Reportage.
Une odeur de bois fraîchement scié embaume le chantier. Entre le bruit des visseuses et celui des marteaux, les bénévoles s’activent autour de la carcasse d’un ancien doris âgé de 36 ans. Emblème de la pêche artisanale dans l’archipel, ces vieux bateaux sont devenus des pièces rares dont prennent soin les bénévoles de l’association les Zigotos. Elle regroupe des amis autour de la pratique de la rame sur les embarcations traditionnelles.
Ensemble, ils s'attachent à sauver le patrimoine maritime de l'archipel. Ils viennent de remettre en état le "Saint-Etienne" et commencent tout juste à prendre en main le "Larry", deux doris qui datent des années 80.
"La première difficulté était de faire entrer le "Larry" dans l'atelier, raconte Gérard Hélène, président de l’association les Zigotos. Nous avons ensuite retiré les côtés du bateau pour voir l’état de ses courbes. Nous avons décidé de le restaurer car l’intérieur est magnifique et très bien conservé". Ce doris appartenait à Jean-Paul Detcheverry qui l’avait personnalisé à la manière basque avec des dessins et une rose des vents sculptée dans le bois. Pour le reste, tout est à refaire : l’étrave, la coque extérieure, l’écusson et surtout les courbes du Doris, c'est-à-dire son squelette.
Dans l'atelier de Roger Hélène père, au pied du musée de l'arche à Saint-Pierre, une dizaine de bénévoles viennent travailler chaque soir après 17 heures pour remettre en état ce doris. "Même si les trois quarts des matériaux nous sont offerts par des entreprises locales, il va encore nous manquer des fonds, notamment pour le moteur", confie Gérard Hélène.
Ensemble, ils s'attachent à sauver le patrimoine maritime de l'archipel. Ils viennent de remettre en état le "Saint-Etienne" et commencent tout juste à prendre en main le "Larry", deux doris qui datent des années 80.
Un intérieur bien conservé
"La première difficulté était de faire entrer le "Larry" dans l'atelier, raconte Gérard Hélène, président de l’association les Zigotos. Nous avons ensuite retiré les côtés du bateau pour voir l’état de ses courbes. Nous avons décidé de le restaurer car l’intérieur est magnifique et très bien conservé". Ce doris appartenait à Jean-Paul Detcheverry qui l’avait personnalisé à la manière basque avec des dessins et une rose des vents sculptée dans le bois. Pour le reste, tout est à refaire : l’étrave, la coque extérieure, l’écusson et surtout les courbes du Doris, c'est-à-dire son squelette.Dans l'atelier de Roger Hélène père, au pied du musée de l'arche à Saint-Pierre, une dizaine de bénévoles viennent travailler chaque soir après 17 heures pour remettre en état ce doris. "Même si les trois quarts des matériaux nous sont offerts par des entreprises locales, il va encore nous manquer des fonds, notamment pour le moteur", confie Gérard Hélène.
Un travail passionnant
Assis sur un minuscule tabouret en dessous du bateau, Jean-Claude retire les dernières vis qui tiennent les courbes de bois du Doris. "Elles sont totalement pourries, il faut en poser de nouvelles, sculptées à l’identique dans du bois de chêne, explique le bénévole des Zigotos attaché à cette tradition. C’est important pour le patrimoine de l’archipel, j’ai toujours été fasciné par les pêcheurs et les doris. J’en avais déjà retapé un avec des copains, c’était intéressant. Nous ne sommes pas des architectes de la marine, mais il y a beaucoup à apprendre. C’est passionnant".Restaurer et promouvoir le doris
Long d’environ huit mètres et large de près de deux mètres quarante cinq, le "Larry", du nom d’un des co-fondateurs de l'association les Zigotos, devrait être mis à l’eau d’ici le mois de juin. L’association gère aujourd’hui huit des quatorze doris de l’archipel. Pour les Zigotos, l’objectif est de maintenir l’image du Doris et même d’aller plus loin en proposant bientôt des balades à doris au public. De quoi faire revivre la tradition d’antan sur les côtes de Saint-Pierre.
Regardez ci-dessous le reportage de Laura Philippon et Eric Thomas :